Nizar Baraka: Il est temps d’opter pour une gestion intégrée de l’eau

Il est temps d’opter pour une gestion intégrée de l’eau aussi bien auprès des producteurs que les consommateurs de cette matière vitale, a affirmé, vendredi à Rabat, le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka.

La gestion intégrée de l’eau est à même d’assurer un usage plus efficace, plus efficient et plus rentable, ce qui garantira, à moindre coût, l’eau potable à l’ensemble des citoyens, ainsi que l’eau dédiée à l’irrigation et à l’ensemble des activités économiques, a précisé M. Baraka dans une interview accordée à la MAP.

Le Nouveau modèle de développement a soulevé la problématique de l’eau, en soulignant que le Maroc fera face à une grande pression à cause du dérèglement climatique, a relevé le ministre, notant que la transition est faite aujourd’hui de la phase de carence en eau à la phase de la rareté de l’eau.

A cet égard, le ministre a fait constat de l’existence de grandes disparités dans ce domaine, citant les régions du Loukkos où chaque citoyen dispose d’environ 600 à 700 m3/an, alors que cette moyenne ne dépasse pas les 100 m3/an dans les régions du sud.

→Lire aussi: Plan d’urgence pour l’approvisionnement en eau potable dans les bassins hydrauliques de la Moulouya, de l’Oum Er Rbia et du Tensift 2021-2022

M. Baraka s’est également arrêté sur le problème des précipitations qui se concentrent principalement sur 7% de la superficie globale du pays, ce qui nécessite, a-t-il insisté, de fournir davantage d’efforts.

Pour relever ces défis, des efforts de mobilisation des eaux depuis les barrages sont déployés, à l’instar du lancement d’un grand programme ayant permis la réalisation de 11 barrages, alors que l’objectif tracé est de réaliser 20 barrages à horizon 2027, a indiqué le ministre.

Le ministère oeuvre également au dessalement des eaux en vue de mobiliser les ressources hydriques possibles, a souligné M. Baraka, ajoutant que son département veille également à exploiter les eaux usées après leur traitement.

« Seulement 58 Mm3 de ces eaux sont exploités actuellement, alors qu’il était prévu, d’après la stratégie nationale de l’eau, d’atteindre 300 Mm3 », a-t-il soutenu.

M. Baraka a relevé également un point fondamental relatif à l’efficience hydrique, mettant en relief la problématique des canaux et les pertes enregistrées à leur niveau.

Avec MAP

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