Le nouveau chef de l’ONU prône une « toute nouvelle approche » pour éviter les guerres

Le nouveau secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a prôné mardi une « toute nouvelle approche » pour prévenir les conflits armés, lors de sa première intervention devant le Conseil de sécurité depuis sa prise de fonctions début janvier.

M. Guterres a succédé au sud-coréen Ban Ki-moon le 1er janvier, promettant de faire évoluer l’organisation internationale et de redoubler d’efforts pour résoudre les crises mondiales comme les sanglantes guerres civiles en Syrie et au Soudan du Sud.

L’ancien Premier ministre portugais et ex-Haut commissaire de l’ONU aux réfugiés (HCR) a estimé au cours d’un débat sur la prévention des conflits que trop de temps et de ressources étaient consacrés à gérer les crises plutôt qu’à les prévenir.

« Les populations payent un prix trop élevé », a-t-il relevé. « Nous avons besoin d’une toute nouvelle approche ».

Il a fait part de son intention de lancer une initiative afin de favoriser la médiation dans le cadre de son engagement à « doper la diplomatie pour la paix », sans fournir de détails.

Dans un message diffusé à l’occasion du Nouvel An et de son entrée en fonctions, M. Guterres avait dit vouloir faire de 2017 « une année pour la paix ».

Mais son projet de revigorer la diplomatie onusienne reste encore suspendu à l’orientation que prendra la politique étrangère américaine avec le nouveau président républicain Donald Trump, qui entre à la Maison Blanche le 20 janvier.

« Beaucoup trop d’opportunités de prévention (des conflits, NDLR) ont été perdues parce que les Etats-membres doutaient des motivations des uns et des autres, et à cause d’inquiétudes concernant la souveraineté nationale », a poursuivi M. Guterres mardi.

« Aujourd’hui, nous devons faire preuve de leadership et renforcer la crédibilité et l’autorité des Nations unies en mettant la paix au premier plan », a-t-il affirmé.

Plus tard cette semaine, il va entreprendre son premier voyage à l’étranger en tant que secrétaire général, en se rendant à Genève pour participer à une Conférence sur Chypre à laquelle assisteront aussi des représentants des trois pays « garants » de la sécurité de l’île: la Grèce, la Turquie et le Royaume-Uni, ex-puissance coloniale.

Il a prévu de retourner dans la ville suisse la semaine prochaine pour rencontrer le président chinois Xi Jinping. La Chine fait partie des contributeurs les plus généreux pour le maintien de la paix et son engagement auprès de l’ONU ne cesse de se renforcer.

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