One Ocean Summit : L’UNESCO demande d’inscrire l’éducation à l’océan dans les programmes scolaires d’ici 2025

L’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO), a demandé, jeudi, aux Etats d’inscrire l’éducation à l’océan dans les programmes scolaires à l’horizon 2025, et ce à l’occasion de la tenue du premier Sommet sur les Océans (One Ocean Summit), destiné à mobiliser la communauté internationale en faveur de la préservation des océans.

Organisé à l’initiative de la France dans le cadre de sa présidence du Conseil de l’Union européenne, en coopération avec les Nations Unies, le One Ocean Summit a débuté mercredi dans la ville française de Brest. Cet évènement international devra donner en trois jours une « impulsion politique forte » à l’agenda européen et international des enjeux maritimes, en particulier pour faire aboutir les négociations multilatérales qui impactent l’Océan et nourrir la conférence « United Nations Ocean », prévue fin juin 2022 à Lisbonne.

« A l’occasion du One Ocean Summit, l’UNESCO annonce se fixer pour objectif que l’éducation à l’océan figure dans les programmes scolaires de ses 193 Etats membres d’ici 2025. Pour y parvenir, l’agence des Nations Unies met à partir d’aujourd’hui à la disposition des décideurs publics un référentiel commun de contenus pédagogiques », indique l’Organisation dans un communiqué.

« La communauté internationale doit faire de l’éducation l’un des piliers de son action en faveur de l’océan. Car si nous voulons mieux le protéger, nous devons mieux l’enseigner. A l’occasion du One Ocean Summit, je fixe un objectif commun à nos 193 Etats membres : inscrire l’éducation à l’océan dans les programmes scolaires d’ici 2025 », a déclaré Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, l’agence des Nations unies qui dirige la Décennie des sciences océaniques, à l’occasion de sa présence à Brest.

Pour atteindre cet objectif ambitieux, l’UNESCO dévoile jeudi un référentiel commun de contenus pédagogiques à destination des décideurs politiques et des concepteurs de programmes. Il leur donne toutes les clefs pour intégrer l’éducation à l’océan à chaque niveau de la chaîne éducative : de la rédaction des programmes scolaires nationaux jusqu’à la préparation des leçons par les enseignants, ajoute le communiqué.

« Grâce à cette boite à outils, tous les Etats sont sur le même pied d’égalité pour placer rapidement l’océan au cœur des enseignements et accroître les connaissances des élèves dans ce domaine afin qu’ils deviennent des citoyens responsables et engagés », a expliqué Stefania Giannini, adjointe à la Directrice générale de l’UNESCO en charge de l’éducation.

Ces nouveaux outils éducatifs fournis par l’UNESCO, avec le soutien d’AXA et de nombreux autres partenaires et experts, sont fondés sur la conviction qu’il faut changer la façon dont la société interagit avec l’océan pour parvenir à un modèle plus durable.

Dans ce référentiel, l’UNESCO a tenu à mettre en valeur les bonnes pratiques de ses Etats membres qui travaillent déjà sur l’éducation océanique, à l’image du Brésil, du Canada, du Costa Rica, du Kenya, du Portugal et de la Suède. Sous la forme d’étude de cas, l’Organisation présente les principaux résultats obtenus par ces pays, ainsi que les opportunités et les défis à relever pour inclure de manière structurée la connaissance de l’océan dans les programmes d’études.

Pour l’UNESCO, l’éducation à l’océan doit se traduire non seulement par la transmission des connaissances scientifiques et des enjeux contemporains, mais aussi par la promotion des savoir-faire et des connaissances traditionnelles, à l’image de ceux que protège la Convention de 2001 sur le patrimoine culturel immatériel qui promeut par exemple des techniques de pêche ancestrales. La nouvelle boite à outils de l’UNESCO laisse à ce titre aux Etats membres et aux régions le soin d’adapter « la théorie du changement » à leurs pratiques, à leurs situations et à leurs besoins spécifiques.

L’UNESCO souligne qu’elle assurera le suivi de la mise en œuvre de cet objectif par ses 193 Etats membres. Un premier point d’étape est prévu pour la COP27 qui se tiendra en novembre 2022 en Egypte.

L’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture est l’agence des Nations unies en charge de l’océan. La Commission océanographique intergouvernementale (IOC) de l’UNESCO, fondée en 1960 et rejointe par 150 pays, coordonne des programmes mondiaux tels que la cartographie des océans, le suivi de la santé de l’océan et la prévention des risques de tsunami, ainsi que de nombreux projets de recherche scientifique. L’agence est également la gardienne de lieux océaniques uniques, à travers 232 réserves de biosphère marine et 50 sites marins du patrimoine mondial d’une valeur universelle exceptionnelle.

En outre, l’UNESCO dirige la Décennie des Nations unies pour les sciences océaniques au service du développement durable, de 2021 à 2030, qui se traduit cette année par l’organisation de plusieurs grands sommets internationaux qui participent à amplifier la mobilisation collective dans ce domaine.

Avec MAP

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