One Planet Summit : Près de 14 milliards d’euros promis pour le projet de la Grande Muraille verte au Sahel

Près de 14 milliards d’euros de financements ont été promis pour relancer l’initiative panafricaine de la Grande Muraille verte (GMV) au Sahel, lors du One Planet Summit, tenu lundi à Paris.

« Les différents partenaires de l’initiative GVM se sont engagés à mobiliser près de 14 milliards d’euros (16.85 milliards USD) de financements internationaux dans les 11 pays concernés d’ici 2025 », a indiqué mardi l’Elysée.

Reconnaissant que l’agro-écologie permet de préserver la biodiversité tout en répondant aux objectifs de développement durable et de création d’emplois, le One Planet Summit de Paris a pris le parti d’en faire un élément important d’engagement international. « Cet enjeu se pose avec une acuité particulière en Afrique, où effets du changement climatique, dégradation des terres et perte de biodiversité se combinent et menacent la sécurité alimentaire de nombreux pays », a souligné la présidence française.

Dans ce cadre, un programme dénommé « Accélérateur de la Grande muraille verte (GGW Accelerator)» a été mis en place. « Cette initiative multi-acteurs a pour objectif de catalyser les efforts financiers de l’ensemble des bailleurs. Elle souhaite donner un nouvel élan à cette ambitieuse initiative africaine, lancée dans les années 1980, pour verdir le Sahel », indique l’Elysée.

« Les différents partenaires de l’initiative se sont engagés à mobiliser près de 14 milliards d’euros (16.85 milliards USD) de financements internationaux dans les 11 pays concernés d’ici 2025. Au total, 14,3 milliards de dollars sont déjà programmés », précise la même source, ajoutant que la Présidente de la Commission européenne a annoncé qu’elle pourrait mobiliser plus de 2,5 milliards d’euros pour y contribuer, dans sa programmation en préparation.

En outre, plus d’une centaine d’entreprises, regroupées autour de la charte IAM AFRICA (International Agroecological Movement for Africa) se sont engagées à contribuer à la mise en œuvre des objectifs de transition agro-écologique dans les pays de la GMV.

Un secrétariat chargé du suivi de ces engagements a été mis en place auprès de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, assure l’Elysée soulignant que le Président Emmanuel Macron s’est engagé à suivre cette initiative dans le cadre du prochain sommet Afrique-France, prévu à Montpellier en juillet prochain.

« Il y a eu des hauts et des bas mais la Grande Muraille verte fait partie des solutions pour fournir un avenir durable aux populations du Sahel », a souligné le président français, Emmanuel Macron, en se félicitant du soutien financier promis par plusieurs banques de développement et bailleurs de fonds bilatéraux.

Un Forum de l’investissement pour la Grande Muraille Verte avec des tables rondes thématiques s’est tenu, lundi, en amont du Sommet One Planet Summit, organisé sous forme hybride (en présentiel et par visio-conférence) en raison de la crise sanitaire.

Le projet colossal de grande muraille verte au Sahel se fixe comme ambition de revégétaliser, d’ici à 2030, 100 millions d’hectares dans le Sahel, sur une bande de 7 500 km de long et 15 km de large parcourant le continent d’Ouest en Est, du Sénégal à Djibouti.

La réalisation de cette initiative, qui se veut une arme pour contrer l’avancée du désert, doit transformer la vie de 100 millions d’habitants, créer dix millions d’emplois verts et piéger 250 millions de tonnes de carbone et contribuer à promouvoir la paix dans une région instable.

Mais le projet peine à prendre son élan, avec seulement 4% de l’objectif prévu pour 2030 qui a été atteint. Soit 4 millions d’hectares de terre aménagés sur les 100 millions du programme, dont la moitié réalisée par la seule Ethiopie et son ambitieux programme de reboisement.

La principale pierre d’achoppement reste le financement. Sur les onze Etats membres de l’agence panafricaine qui porte le projet, dix font partie des Etats les moins avancés de la planète. Hormis le Sénégal et l’Ethiopie qui font figure de leaders, les autres Etats ont peu investi. D’où la nécessité d’un financement international conséquent pour mener à bien le projet.

Avec MAP

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