ONU: La femme rurale est la plus durement touchée par la discrimination économique dans le monde

La femme rurale est assujettie, plus que la femme urbaine, à la discrimination économique, qui s’ajoute à la violence physique et psychologique qu’elle subit dans le monde entier, a souligné, lundi à New York, la ministre de la Famille, de la Solidarité, de l’Egalité et du développement social, Bassima Hakkaoui. 

Mme Hakkaoui, qui intervenait lors d’une table ronde ministérielle sur les “Bonnes pratiques en matière d’autonomisation des femmes et des filles rurales, notamment à travers la prévention de la violence sexiste et l’accès à la justice, aux services sociaux et aux soins de santé”, a regretté que la femme rurale exerce souvent des travaux non-rémunérés dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage. La femme est présente dans ces domaines à hauteur de 93 pc. Cependant, “la majorité de ces travaux ne sont pas rémunérés, puisqu’ils entrent dans le cadre d’exploitations agricoles familiales, et de projets liés au revenu du foyer et non pas de la femme”, a noté Mme Hakkaoui lors de cette rencontre, tenue dans le cadre de la 62ème session de la Commission de la condition de la femme, qui traite de la situation de la femme rurale.

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La ministre a fait savoir que le Maroc vient d’adopter une loi visant la protection de la femme de la violence, qui prévoit également des mesures de prise en charge des femmes violentées.  Elle a également souligné le rôle des Maisons des mères, mises en place à proximité des hôpitaux et des maternités dans plusieurs régions du Royaume pour garantir, notamment à la femme rurale, des conditions d’accouchement dans la dignité, et lui offrir des services sociaux avant et après l’accouchement.

Par ailleurs, Mme Hakkaoui a évoqué les Maisons des étudiantes, soulignant qu’elles ont contribué à la diminution du décrochage scolaire, et permis aux filles rurales de poursuivre leurs études loin du foyer familial.  La table ronde, à laquelle ont pris part près d’une centaine de ministres et de responsables gouvernementaux de par le monde, a été l’occasion de faire le lien entre la situation de la femme rurale et l’accès à la justice, aux services sociaux et aux soins de santé. La 62ème session de la Commission de la condition de la femme, qui se tient sous le thème « Régler les problèmes et exploiter les possibilités pour parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes et des filles en milieu rural”, se poursuivra jusqu’au 23 mars avec la participation des Etats membres de l’ONU et de dizaines d’ONG internationales.

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