Pacte mondial des Nations Unies : les entreprises marocaines renforcent le réseau

La rencontre annuelle Africaine du Pacte Mondial des Nations Unies qu’organise la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), en partenariat avec Le Réseau Maroc du Pacte Mondial des Nations Unies (Global Compact Network Morocco), a eu lieu le 14 novembre 2018 à Casablanca. Autorités gouvernementales et onusiennes, diplomates, chefs d’entreprises et  associations de la société civile ont débattu sur l’accès à une éducation de qualité pour tous, un travail décent et une croissance économique en Afrique comme le stipule respectivement les ODD 4 et 8.

 

Le Pacte mondial des Nations Unies vise à associer les qualités de l’Organisation des Nations Unies – notamment l’autorité morale et la capacité de rassembler – et les points forts et ressources du secteur privé, orienté essentiellement vers des solutions concrètes, mais aussi l’expertise et les capacités d’autres acteurs majeurs. C’est une initiative à la fois mondiale et locale, publique et privée, volontaire et néanmoins totalement responsable.

Le Pacte mondial des Nations Unies invite les entreprises à adopter, soutenir et mettre en œuvre, dans leur sphère d’influence, un ensemble de valeurs fondamentales en matière de droits de l’homme, de normes du travail, d’environnement et de lutte contre la corruption.

Dans son introduction, le Président du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) du Maroc, M. Nizar Baraka a affirmé que le rôle de l’entreprise est essentiel. Pour lui, une entreprise, le moteur de création de richesse, doit être performante et consciente de son rôle sociétal, deux facteurs intimement liés, autant au niveau de la valorisation intrinsèque de l’entreprise comme dans sa capacité à accéder au marché du financement. L’entreprise performante et consciente de son rôle sociétal doit être, non seulement associée aux autres entreprises mais aussi, motrice de cette dynamique « car aucun agenda, aucun programme et aucun plan ne peut se réaliser sans l’engagement et la confiance de l’entrepreneur. »

→Lire aussi : Rencontre annuelle Africaine du Pacte Mondial des Nations Unies le 14 novembre à Casablanca

En face des entrepreneurs sur place, il renchérit : « Vous avez choisi de travailler sur l’éducation de qualité, c’est l’objectif 4 des ODD, et une éducation de qualité doit, en principe, favoriser l’inclusion, la croissance économique et le développement du travail décent. Ce qui nécessite, au-delà des grandes déclarations, d’assurer les conditions et la capacité des deux agendas sur le terrain.

Ainsi, les différents engagements liés à ces agendas doivent tout d’abord être un décret dans la politique publique des États, des régions, tant dans les villes qu’en milieu rural, avec une mise en convenance avec les priorités des politiques publiques de chaque pays, en adéquation avec les attentes et les besoins de la population. Pour M. Nizar Baraka, le Maroc a engagé, à travers la régionalisation avancée, une nouvelle organisation territoriale susceptible de lui permettre de relever les défis, d’accélérer son développement et d’intégrer les engagements des agendas.

L’apport du réseau 

Parmi les chefs d’entreprises présents, certains ont animé le panel d’ouverture portant sur « Le secteur privé montre la voie pour le développement durable en Afrique. » Il s’agit de Mme Fatima Zahra Bensalah de Atlanta Assurances, M. Jean Pascal Darriet, Directeur Général de la Lydec, M. Jamaleddine Eljamali, Directeur Général du Crédit Agricole du Maroc et M. Abdelkhalek El Youbin Directeur Général des Eaux Minérales d’Oulmès. Invités à parler de leurs expériences, concomitamment, ces chefs d’entreprises à travers ce réseau pensent que « participer à une amélioration continue, c’est se donner les moyens à travers ce référentiel qui doit être un socle. » Pour eux, s’adressant à leurs pairs, « il faudrait que l’on fédère nos forces et qu’on élargisse le plus possible ce cercle en veillant à ce que les entreprises leaders puissent prendre leurs responsabilités. Il faudrait également que l’on travaille par contagion positive dans ce nouveau système, à embarquer tous les acteurs, tous les partenaires, à travailler pour irriguer cette amélioration et partager nos problématiques. »

→Lire aussi : L’Australie refuse de signer le pacte mondial sur la migration des Nations unies

Les dix principes du pacte

Le pacte mondial des nations unies est une compilation de dix principes directeurs sur lesquels les entreprises doivent souscrire. Ces principes sont subdivisés en quatre parties dont le respect des droits de l’homme. Ici, les entreprises sont invitées à promouvoir et à respecter la protection du droit international relatif aux droits de l’homme ; à veiller à ne pas se rendre complices de violations des droits de l’homme. Ensuite au droit du travail : Les entreprises sont invitées à respecter la liberté d’association et à reconnaître le droit de négociation collective; Élimination de toutes les formes de travail forcé ou obligatoire; Abolition effective du travail des enfants; Élimination de toute discrimination en matière d’emploi et de profession. Egalement, le respect de l’environnement: Les entreprises sont invitées à adopter le principe de précaution face aux problèmes d’environnement; à prendre des initiatives tendant à promouvoir une plus grande responsabilité en matière d’environnement et à favoriser la mise au point et la diffusion de technologies respectueuses de l’environnement. Et enfin, la lutte contre la corruption : Les entreprises sont invitées à lutter contre la corruption sous toutes ses formes, y compris l’extorsion de fonds et les pots-de-vin.

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