Parlement européen: un nouveau report du Brexit « possible » mais « sous conditions »

Un nouveau report du Brexit est « possible » mais « sous conditions », ont affirmé mercredi les députés européens, réunis en plénière à Strasbourg.

Dans une résolution adoptée par 544 voix, les eurodéputés ont souligné qu’ils sont ouverts à un éventuel report à condition que « les objectifs soient valables », tel qu’”éviter un retrait sans accord, organiser des élections générales ou un référendum, abroger l’article 50 ou approuver l’accord de retrait”.

Ils ont également insisté qu’une extension ne devrait pas affecter le travail et le fonctionnement des institutions de l’UE.

Les eurodéputés ont, par ailleurs, réitéré leur soutien à un « Brexit ordonné »se fondant sur l’accord de retrait, déjà négocié par la Première ministre britannique sortante Theresa May et l’UE, qui offre, selon eux, « une sécurité juridique ».

→ Lire aussi : Brexit: un accord reste “possible”, mais le risque d’un “no deal” est “très réel”

« L’accord préserve les droits et les choix de vie des citoyens européens et britanniques, offre un mécanisme de règlement financier des obligations du Royaume-Uni et répond à la demande du Royaume-Uni de bénéficier d’une période de transition », ont-ils souligné.

De plus, ont-ils ajouté, l’accord de retrait prévoit un mécanisme de « filet de sécurité » (backstop) nécessaire pour éviter le retour d’une frontière physique entre l’Irlande du Nord et l’Irlande et pour préserver l’accord du Vendredi Saint.

Les députés européens ont, toutefois, fait part de leur disposition à examiner des « solutions alternatives » à ce mécanisme, dont le Premier ministre britannique Boris Johnson réclame l’abolition de l’accord de retrait, si « ces alternatives sont crédibles juridiquement et dans la pratique ».

Concernant les derniers développements dans le paysage politique britannique, les eurodéputés ont insisté que le Royaume-Uni devrait « assumer la pleine responsabilité d’une sortie sans accord » et des conséquences « graves » que cela impliquerait.

Ils ont, de même, relevé qu’un tel scénario « ne supprimerait pas les obligations et engagements du Royaume-Uni en matière de règlement financier, de protection des droits des citoyens et de respect de l’accord du Vendredi Saint, des prérequis nécessaires à l’approbation par le Parlement européen de toute future relation entre l’UE et le Royaume-Uni ».

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