Le passage vers l’économie verte passe par la création d’une industrie axée sur les énergies renouvelables

Le passage vers l’économie verte passe nécessairement par la création d’une industrie nouvelle axée sur les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, a affirmé, jeudi à Casablanca, Nezha El Ouafi, secrétaire d’Etat chargée du développement durable. Intervenant à l’occasion de l’ouverture de la 1-ère édition du Forum Entreprises Climat Maroc de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Mme El Ouafi a expliqué que l’économie verte, qui exige également une meilleure intégration de la dimension environnementale dans l’ensemble des secteurs économiques, offre de grandes opportunités à dimension socio-économiques, notamment en termes de création de richesses, d’emplois et de stimulation de l’innovation.

Elle a estimé que la thématique choisie pour cette rencontre, « La nouvelle économie à bas carbone et résiliente au changement climatique : opportunités pour les entreprises africaines » est plus que significative, et reflète une prise de conscience effective des risques et d’opportunités liés au changement climatique.

Evoquant l’adoption récente de la Stratégie nationale pour le développement durable, qui constitue la référence nationale de toutes les politiques publiques en matière d’environnement et de développement durable, la secrétaire d’Etat a fait valoir que « l’adoption de cette stratégie témoigne, sans équivoque, de la ferme détermination du Maroc au plus haut niveau de ses institutions, à poursuivre sa marche vers le développement durable ».

Selon la responsable, la mise en œuvre de cette Stratégie par les différents acteurs, marquera sans nul doute des modifications importantes dans les modes de production et de consommation, et induira un grand tournant vers une économie verte et inclusive.

« Outre les réformes politiques et économiques efficaces, l’Etat doit créer les dynamiques appropriées à travers ses stratégies d’achats durables qu’il met en place, le service public qu’il offre, l’infrastructure qu’il prépare et le mode de gouvernance qu’il adopte », a-t-elle noté.

Pour concrétiser ce principe d’exemplarité, poursuit Mme El Ouafi, le gouvernement mettra en place des conventions de partenariat avec les différents départements ministériels pour faire des établissements publics des moteurs de diffusion des bonnes pratiques responsables.

Le Forum Entreprises Climat Maroc vise, selon les organisateurs, à faire le point sur l’évolution de la problématique du climat et son impact sur les acteurs économiques, mais aussi de créer un cadre d’échange et de partage pour les patronats africains, autour de leurs visions, initiatives et actions climat.

Cette première édition a été marquée par la signature d’un mémorandum d’entente entre le secrétariat d’état auprès du ministère de l’énergie, des mines et du développement durable, chargé du développement durable et la CGEM.

Par ailleurs, la première réunion du Réseau Marrakech Business Action For Climate « MBA4 Climate » aura lieu en marge du forum. Elle sera consacrée à l’organisation et au mode de fonctionnement du réseau et aux actions à mener en vue de la participation du secteur privé à la COP23

Créé par la CGEM lors de la COP22, le réseau MBA4Climate compte aujourd’hui 46 patronats mobilisés pour la mise en œuvre de l’Accord de Paris, l’accompagnement des gouvernements à tenir leurs engagements pris dans le cadre de cet accord et la promotion de l’émergence de la nouvelle économie verte qui se dessine.

Le forum « Entreprises Climat Maroc » s’inscrit dans le cadre de l’initiative lancée par la confédération en octobre dernier et qui porte le même nom. Il s’agit d’une vision climat du secteur privé visant à renforcer les capacités des entreprises dans la Gouvernance Climat, pour qu’elles puissent accéder à l’économie à bas carbone et résiliente au changement climatique. Le plan d’action 2017/2018 de cette initiative comprend 44 actions et événements.

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