Les pays du Dialogue 5+5 veulent intensifier les échanges culturels

La première conférence des ministres de la Culture du Dialogue en Méditerranée occidentale 5+5 a souligné, vendredi à Tunis, la nécessité de la mise en place de programmes de coopération permettant « un échange constructif de connaissances et d’expériences dans l’ensemble des domaines culturels ».

Les pays du groupe 5+5, dont le Maroc, ont convenu d’encourager « des politiques et initiatives culturelles de promotion des valeurs universelles, de la tolérance, de la solidarité, de la paix, de la liberté d’expression et de création, afin notamment de favoriser le rapprochement entre les peuples et de contribuer à la lutte contre toute forme de radicalisation et d’extrémisme ».

Il a été également convenu de développer « des programmes de sauvegarde, de valorisation, de numérisation et de formation professionnelle dans tous les domaines des patrimoines culturels matériel et immatériel », a-t-on indiqué dans la déclaration finale de cette réunion, au cours de laquelle le Maroc a été représenté par l’ambassadrice à Tunis, Mme Latifa Akherbach.

Les pays de ce groupe sont tout aussi décidés à lutter contre le trafic illicite des biens culturels et à protéger le patrimoine culturel, en particulier dans les zones de conflit.

Ils envisagent, d’autre part, des actions pour « le développement des industries culturelles et créatives, notamment par la mise en place de pépinières d’entreprises dans ce secteur », à côté de l’encouragement de la mobilité des acteurs de la culture.

Le Dialogue 5+5 insiste sur « la coopération entre les Etats membres à soumettre des dossiers de biens culturels partagés à l’inscription sur les listes du patrimoine mondial de l’UNESCO ».

Au cours des travaux de cette première conférence, Mme Akherbach a souligné que « seule l’interaction culturelle volontariste, égalitaire, constante et inclusive nous permettra de promouvoir la compréhension et la connaissance mutuelles nécessaires, pour que la conscience de l’interdépendance de nos destins nous pousse à inventer l’avenir ensemble ».

Le Dialogue 5+5 sera « culturel où sera moins efficient » et « ne sera efficace que si l’on reconnait que la valeur-ajoutée et l’expertise culturelles existent sur les deux rives de la méditerranée », a-t-elle dit.

Ainsi, le Maroc, sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI, a mis en place « à la fois des politiques publiques de l’éducation et de la culture et des orientations de politique étrangère cohérentes et convergentes en matière de promotion des valeurs de la modération, du dialogue religieux et de l’interaction culturelle », a expliqué l’ambassadrice.

Elle a, à ce propos, cité l’exemple de l’Institut Mohammed VI des imams prédicateurs et prédicatrices qui forme à Rabat de jeunes imams africains et européens à un islam de paix.

En ouverture de cette réunion, le chef de gouvernement tunisien, Youssef Chahed, a mis l’accent sur la liberté de mouvement des acteurs culturels entre les pays de la Méditerranée occidentale et le renforcement de l’action commune dans ce secteur.

Le Dialogue 5+5, instauré en 1990, regroupe l’Italie, la France, l’Espagne, le Portugal ainsi que Malte pour la rive Nord de la Méditerranée, et les cinq pays de l’Union du Maghreb arabe pour la rive Sud.

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