PLF 2019: le gouvernement a positivement interagi avec les amendements apportés

Le gouvernement a interagi positivement, sérieusement et en toute objectivité avec les amendements apportés au projet de loi de finances (PLF 2019) par les groupes et groupements de la Chambre des conseillers, aussi bien ceux de la majorité que de l’opposition, a assuré lundi à Rabat le ministre de l’Économie et des Finances, Mohamed Benchaaboun.

En réponse aux interventions des différents groupes et groupements parlementaires lors d’une séance plénière de la Chambre des conseillers, M. Benchaaboun a relevé que sur un total de 219 amendements présentés, dont 217 au titre de la première partie du PLF, 156 ont été retirés (soit 72% du total) et trente-trois d’entre eux ont pu être finalement retenus.

Ces amendements de portée sociale destinés principalement à préserver le pouvoir d’achat du citoyen concernent entre autres l’exonération de la TVA avec une remise sur les médicaments, dont le prix dépasse en vertu d’un texte réglementaire un montant de 588 DH hors taxe, et l’augmentation du montant des bons relatifs aux frais de nourriture délivrés par les employeurs à leurs employés.

Il s’agit également, selon lui, de l’introduction d’un système ascendant dans l’application des taxes intérieures de consommation sur les boissons gazeuses et non gazeuses ainsi que l’eau minérale en fonction de la quantité de sucre contenu, ainsi que la prolongation du programme de renouvellement et de prime à la casse des véhicules de transport collectif des voyageurs, des personnes en milieu rural et des marchandises jusqu’en 2023.

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« Le plus grand défi lancé aujourd’hui à la classe politique consiste se rapporte notre capacité de redonner confiance au citoyen », a-t-il fait observer, notant qu’il est nécessaire de rehausser le discours politique de manière à s’interroger sur l’efficacité des politiques publiques et de contribuer activement à les faire aboutir à la faveur d’un débat sérieux et responsable qui prend bien en considération l’intérêt de la nation.

En outre, il a souligné que l’élaboration d’un modèle de développement susceptible de répondre aux défis auxquels fait face le Royaume en termes de réduction des inégalités sociales, d’amélioration des services sociaux et d’emploi des jeunes nécessite de dresser un diagnostic objectif du modèle actuel en vue de constater ses lacunes.

Il a, également, assuré que les secteurs sociaux comme l’éducation, la santé, la protection sociale et l’emploi demeurent des priorités qui revêtent un caractère d’urgence et que l’exécutif veille à mobiliser les ressources nécessaires afin de mettre en œuvre rapidement les Hautes instructions royales concernant ces secteurs.

M. Benchaaboun a dans ce contexte noté que le gouvernement avait alloué d’importantes ressources financières et humaines au secteur de l’éducation d’une valeur de 68 milliards de dirhams et 15.000 postes budgétaires afin d’améliorer la qualité et la réhabilitation de l’école publique. La réforme de l’éducation reste tributaire de la consolidation de la gouvernance relative à la gestion des ressources humaines dans ce domaine, notamment en matière de recrutement contractuel et de gestion décentralisée, a-t-il relevé.

Il a par ailleurs affirmé que le gouvernement est conscient des problèmes auxquels fait face le secteur de la santé, en particulier dans le volet relatif à sa gouvernance, à la répartition territoriale des ressources humaines et au niveau de l’accès aux prestations dans des conditions préservant la dignité des citoyens, en particulier pour les détenteurs de cartes du Régime d’assistance médicale (RAMED). L’exécutif, a-t-il indiqué, se penche sur ce dossier et compte accorder d’importants crédits et ressources humaines au secteur de la santé.

Le gouvernement accorde une importance tout aussi capitale à l’emploi, en particulier des jeunes diplômés, a-t-il ajouté, considérant que le renforcement de l’employabilité des jeunes est intimement liée à la consolidation du rôle du système éducatif en matière d’intégration des jeunes dans le marché du travail. Il a sous cet angle appelé à favoriser l’intégration de l’enseignement des langues à tous les niveaux de l’enseignement, à promouvoir l’orientation éducative et à réformer la formation professionnelle.

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