Plus de 170 cellules terroristes démantelées et plus de 352 projets “destructeurs” déjoués depuis 2002 au Maroc

 Le Maroc a réussi, depuis 2002, à démanteler 174 cellules terroristes, dont 60 sont liées à la Syrie et à l’Irak, et à déjouer plus de 352 projets « destructeurs » visant à porter atteinte à la sécurité du Royaume, a souligné vendredi à Rabat, le Directeur du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), Abdelhak El Khayam.

Intervenant lors d’un séminaire international organisé sous le thème « La propagation de l’extrémisme dans la région de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe OSCE et la stratégie adéquate pour l’empêchement de l’attraction et le recrutement des jeunes par les organisations terroristes : l’Approche marocaine », M.El Khayam a présenté des données sur les combattants marocains actifs dans plusieurs foyers de tension.

« Plus de 1660 combattant marocains ont été recensés, dont 929 sont actifs au sein de l’organisation terroriste de Daesh, 100 appartiennent « Cham Al Andalous » et 50 relèvent de « Jabhat Fateh al-Cham », tandis que le reste des combattants se disperse sur d’autres groupes terroristes, a précisé M. El Khayam lors de cette rencontre organisée par la Chambre des Conseillers en partenariat avec l’Assemblée Parlementaire de l’Organisation pour la Sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

« Environ 221 combattants sont revenus au Maroc, 596 autres ont trouvé la mort dans des combats et quelque 285 femmes ont rejoint leurs familles dans les régions des conflits, alors que seuls 15 enfants sur 378 sont retournés au Maroc », a ajouté le Directeur du BCIJ.

La baisse du nombre des volontaires partis combattre dans les foyers de conflit en Syrie et en Irak est due à l’intervention des forces de la coalition internationale ainsi qu’à la succession du démantèlement des cellules terroristes dans le cadre d’opérations proactives menées par le BCIJ, a-t-il dit.

Passant en revue l’approche marocaine dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, M. El Khayam a affirmé que cette stratégie intégrée, globale et multidimensionnelle repose sur des opérations proactives visant à démanteler les cellules terroristes et à renforcer l’aspect sécuritaire et religieux.

Il a de même considéré que l’extrémisme violent constitue « une réelle menace et ne connaît pas de frontières » puisqu’il peut s’étendre aux sociétés du monde entier, dans le cadre de la criminalité transnationale.

M. El Khayam a expliqué que cette approche est basée, essentiellement, sur les aspects juridiques, à travers le renforcement de l’arsenal juridique dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et sécuritaire, citant la création du BCIJ et l’adoption d’une stratégie religieuse et spirituelle visant à renforcer les valeurs d’un islam modéré et du juste milieu.

Le Royaume est animé par une ferme volonté de renforcer les bases d’une approche multidimensionnelle qui allie entre l’aspect religieux et sécuritaire et l’effort du développement, en vue de lutter contre les dangers de l’extrémisme violent et du terrorisme qui demeurent une préoccupation internationale », a assuré le Directeur de la BCIJ.

Le responsable s’est, dans ce sens, attardé sur les menaces auxquelles fait face le Maroc en matière de terrorisme, estimant que les camps de « Tindouf », constituent une source d’inquiétude, puisqu’ils demeurent un terrain propice pour l’organisation d’« Al-Qaida au Maghreb islamique », et que la hausse des opérations terroristes dans la région, en particulier en Libye révèle la stratégie d’expansion de cette nébuleuse terroriste.

Au programme de cette rencontre figurent des débats sur « l’approche sécuritaire marocaine pour la lutte contre le terrorisme et pour mettre fin au recrutement des jeunes par des organisations terroristes », « le rôle de l’éducation dans la diffusion des valeurs de tolérance » et « la réforme du champ religieux comme un moyen de lutte contre l’extrémisme ».

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