Plus de 20.000 arrestations et 154 millions de dollars saisis dans une vaste opération contre les arnaques en ligne coordonnée par Interpol

Une vaste opération coordonnée par Interpol pour lutter contre les escroqueries au téléphone et sur internet a abouti à plus de 20.000 arrestations à travers le monde et à la saisie de près de 154 millions de dollars de fonds illicites, a annoncé mercredi l’organisation basée à Lyon en France.

Lancée en septembre 2019 dans 35 pays, cette opération d’ampleur baptisée « First Light » (« Première lueur »), a officiellement pris fin en novembre 2020. Elle a permis d’effectuer plus de 10.000 perquisitions, d’interpeller 21.549 criminels présumés, opérateurs, fraudeurs et suspects de blanchiment d’argent, et de saisir près de 154 millions de dollars de fonds illicites sur 310 comptes gelés, indique un communiqué d’Interpol.

L’opération a été déclenchée après plusieurs mois d’enquête et une série de « notices mauves » publiées par l’organisation internationale de police criminelle qui ont permis le partage d’informations sur les modes opératoires, les dispositifs et les modes de dissimulation utilisés par les criminels.

Les suspects étaient impliqués dans plusieurs types d’arnaques en ligne, principalement de type « social engineering », consistant à manipuler des personnes afin d’obtenir leurs mots de passe ou coordonnées bancaires, précise Interpol, soulignant que les criminels avaient su profiter du contexte de la pandémie.

La plupart des escroqueries concernaient des e-mails proposant des associations en affaires, des arnaques romantiques et sexuelles, ou du « smishing », ou « phishing » par SMS, méthode d’arnaque qui s’opère via la messagerie téléphonique mobile dans le but de dérober des données personnelles ou bancaires.

Ce vaste coup de filet a révélé la nature internationale de beaucoup d’arnaques, dont les auteurs sévissent souvent dans un autre pays, voire un autre continent, pour contourner la loi. L’argent récolté passe également par plusieurs pays, et des « mules » sont parfois utilisées aux fins de blanchiment, précise Interpol.

« Il est important que les pays membres gardent à l’esprit qu’ils ne sont pas seuls pour combattre ces fraudes », souligne dans le communiqué le secrétaire général de l’organisation, Jürgen Stock.

( Avec MAP )

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