Plus de 60% des ménages tunisiens impactés par le Covid-19

Plus de 60 % des ménages tunisiens ont été impactés d’une manière ou d’une autre par le COVID-19, essentiellement par l’augmentation des prix des produits alimentaires et la perte d’emploi, selon l’Institut National de la Statistique (INS).

L’augmentation des prix des produits alimentaires et la perte d’emploi durant le confinement ont été les principales préoccupations des familles, a précisé une enquête réalisée par l’INS et qui a été consacrée au suivi de l’impact socio-économique du COVID-19 sur les ménages tunisiens au cours de la période du 29 avril au 8 mai.

Un quart des ménages interrogés ont puisé dans leurs économies pour faire face à l’augmentation des prix des produits alimentaires ou pour pallier la perte de leurs emplois, selon cette enquête effectuée par téléphone auprès d’un panel de 1.369 ménages représentatifs de la population tunisienne.

La même source a ajouté que plus de 25 % des familles interviewées ont été contraintes de recevoir de l’aide ou d’emprunter de l’argent à des proches, tandis que 15 % d’entre elles ont recouru à un paiement différé de leurs obligations. Pour certaines d’entre-elles, il était obligatoire de modifier leurs habitudes de consommation alimentaires et non alimentaires.

Menée en collaboration avec la Banque mondiale, l’enquête relève d’autre part, que plus d’un tiers des répondants ont déclaré avoir appréhendé de manquer de nourriture pour des raisons financières durant le mois précédant l’interview.

Cette appréhension a été plus ressentie en milieu rural et chez les ménages ayant un faible niveau de vie, précise la même source, notant que ces craintes se sont traduites chez une partie de la population par une modification des habitudes alimentaires en réduisant les quantités consommées ou en consommant des aliments peu appréciés en temps normal.

Au cours des 30 jours précédant l’interview, environ 30 % des ménages dans le quantile le plus pauvre et environ 20% de ceux dans les quantiles intermédiaires ont réduit leur consommation alimentaire en raison d’un manque d’argent ou d’autres ressources.

D’après le même document, les difficultés financières ont, également, poussé environ 30 % des personnes dans les deux quantiles les plus pauvres à s’orienter vers des aliments d’ordinaire peu appréciés.

Toutefois, moins de 1 % des enquêtés déclarent être restés sans manger pendant une journée entière par manque d’argent ou d’autres ressources.

Selon l’enquête, la crise sanitaire a eu des répercussions sur l’approvisionnement en certains produits de base, essentiellement la farine et la semoule et dans une moindre mesure les produits sanitaires.

Cette pénurie a affecté de manière relativement, égale, l’ensemble des classes de la population, note la même source, ajoutant que le taux de couverture sociale et sa qualité sont moins bons pour les personnes les plus vulnérables économiquement. Cette tranche de la population serait donc a priori plus exposée à l’impact d’une crise sanitaire.

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