Plus de 90% des enfants respirent un air pollué

Plus de 90% des enfants de moins de 15 ans dans le monde respirent un air si pollué que leur santé et leur développement sont gravement mis en danger, a mis en garde, mercredi, la Cheffe des droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet.

Lors d’un débat annuel du Conseil des droits de l’homme consacré aux droits de l’enfant et à leur « environnement sain », la Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a rappelé l’importance d’un environnement sain et durable pour le développement des enfants.

« La survie, la santé, le bien-être et le développement des enfants dépendent d’un environnement sûr », a affirmé Mme Bachelet, estimant que « 93% des enfants vivent actuellement dans des environnements où la pollution de l’air dépasse les directives de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ».

« Malheureusement, de nombreux enfants vivent dans des zones polluées et sont exposés à des substances toxiques », a regretté Mme Bachelet, exposant des données de l’OMS qui montrent que chaque année « 1,7 million d’enfants de moins de cinq ans meurent à cause de facteurs environnementaux ».

Dans les pays en développement, quelque 12 millions d’enfants ont subi des lésions cérébrales permanentes dues à l’empoisonnement au plomb. Et 73 millions d’enfants dans le monde travaillent dans des conditions dangereuses où ils sont régulièrement exposés à des substances toxiques qui provoquent des lésions et des maladies cérébrales.

« Les enfants autochtones et ceux issus de communautés à faible revenu étaient parmi les plus touchés, une situation aggravée par la Covid-19 », a fait valoir la Cheffe des droits de l’homme de l’ONU.

Pour Mme Bachelet, « la surexploitation de notre environnement augmente le risque de voir des maladies infectieuses comme le Covid-19 passer de l’animal à l’homme ».

« La pandémie est un exemple très puissant de la menace pour le bien-être humain qui résulte des dommages causés à l’environnement », a-t-elle ajouté. Elle s’entrecroise avec d’autres formes de dégradation de l’environnement, comme la pollution atmosphérique, qui exacerbe la vulnérabilité des personnes à de graves problèmes de santé lorsqu’elles sont exposées à la Covid-19.

Bien que de nombreux enfants échappent aux pires conséquences sanitaires de ce virus, ils sont lourdement pénalisés par les multiples impacts socio-économiques et les risques pour la protection de l’enfance que génère la pandémie, a relevé Mme Bachelet.

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