Plus de la moitié de l’humanité sera obèse d’ici 2035

De nouvelles recherches menées sur l’obésité témoignent de la trajectoire ascendante de ce phénomène qui n’épargne désormais plus aucune région du monde.

De nouvelles recherches menées sur l’obésité témoignent de la trajectoire ascendante de ce phénomène qui n’épargne désormais plus aucune région du monde.

Plus de quatre milliards d’humains devraient souffrir d’obésité d’ici 2035, contre 2,6 milliards en 2020, selon le rapport 2023 du World Obesity Atlas (WOA), organisation internationale dont les données servent notamment à aiguiller l’OMS sur la question.

Ces chiffres représentent une augmentation de 38% sur une période de 15 ans, à en croire les projections du WOA regroupant plus de 180 pays et publiées dans la foulée du 4 mars, journée mondiale de l’obésité. Un tel bond reflète la forte poussée du fléau dans toutes les régions du monde.

Tendance alarmante

L’océan du Pacifique s’illustre à cet effet avec des estimations de prévalence particulièrement hautes pour la période 2020 à 2035. Il s’agit de 67% pour les Républiques insulaires de Kiribati et de Tonga ; de 65% pour la Polynésie française et de 64% pour la Micronésie.

En Amérique, les États-Unis sont en tête avec 58% suivis du Canada avec 49%. La région nord-africaine concentre les taux les plus importants du continent, avec 49% respectivement pour l’Algérie, l’Égypte et la Libye ; viennent ensuite la Tunisie et le Maroc avec 46% chacun. Le même chiffre est attribué à l’Afrique du Sud.

La tendance relevée par le WOA est globalement si alarmante qu’aucun État n’est actuellement en mesure de réaliser l’objectif de maintenir stable le taux de prévalence de l’obésité fixé par l’OMS pour 2025 par rapport à 2010.

Coût important

Un des principaux exemples de cette tendance aggravante concerne l’expansion du phénomène du surpoids parmi les enfants et les adolescents. Les auteurs du rapport indiquent que la tranche d’âge de 5 à 19 ans est davantage exposée partout à travers le globe.

Parmi les causes figurent : le mode alimentaire impliquant de plus en plus des produits provenant de l’agro-industrie ; la prolifération des perturbateurs endocriniens désormais présents dans tous les aspects de la vie humaine ; ainsi que la crise du Covid.

Selon le WOA, tous ces facteurs sapent la lutte des pouvoirs publics contre la maladie. « Bien que la prévention et le traitement de l’obésité nécessitent un investissement financier important, le coût de l’échec de la prévention et du traitement sera bien plus élevé », prévient le rapport qui estime à 4 000 milliards de dollars l’impact financier du fléau sur l’économie mondiale d’ici 2035 si la trajectoire n’est pas inversée.

Agence

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