Pollution de l’air en Thaïlande : des mesures annoncées pour les jours de pics de pollution

Après avoir été critiqué pour son inaction face à la terrible pollution de l’air qui a atteint des niveaux dangereux pour la santé publique, le gouvernement thaïlandais a finalement annoncé une série de mesures, dont les plus importantes ne sont applicables que les jours des pics de pollution aux particules fines PM2,5.

Certaines mesures et des règlements spéciaux seront applicables par les autorités locales dès que le niveau de particules fines dans l’air (PM2,5) sera compris entre 51 et 75 microgrammes par mètre cube.

Chaque fois que le niveau de particules sera compris entre 76 et 100 microgrammes par mètre cube (la maximum tolérable de l’OMS est de 25 microgrammes par mètre cube d’air), des restrictions de circulation pourront être imposées pour réduire les émissions des gaz d’échappement.

Des mesures drastiques sont également prévues, telles que l’interdiction de tous les véhicules privés, ou uniquement ceux de plus de 10 ans, qui peuvent être appliquées si le niveau de PM2,5 dépasse 100 microgrammes par mètre cube.

Les autres mesures envisagent l’extension des zones sans camions à Bangkok, L’interdiction pour tous les camions d’entrer dans le centre de Bangkok les jours impairs en janvier et février, le contrôle des gaz d’échappement des les véhicules, et l’inspection des usines.

Réagissant à cette initiative, plusieurs parties estiment que ces mesures risquent de ne jamais être appliquées comme l’interdiction de l’incinération dans les champs de canne à sucre (le pays est le deuxième exportateur mondial de sucre) qui a été décrétée par le gouvernement sans être jamais accompagnée de mesures pour assurer son application.

Les épisodes de pollution élevée les plus réguliers et soutenus de l’année à Bangkok coïncident avec la récolte de la canne à sucre, qui se déroule normalement de novembre à mars.

La canne à sucre est généralement brûlée avant la récolte pour éliminer les feuilles, ce qui facilite la collecte. Après la récolte, les matériaux organiques résiduels sont de nouveau brûlés pour préparer la terre en vue d’une nouvelle plantation.

Le gouvernement a officiellement interdit le brûlage des cultures sur les mois de janvier et février, mais les agriculteurs continuent cette pratique sans qu’aucune mesure d’application de l’interdiction n’ait été entreprise.

L’indice de la qualité de l’air de Bangkok (AQI) a grimpé à 170 mardi matin (un AQI au-dessus de 150 étant classé comme « malsain »), plaçant la capitale thaïlandaise dans le TOP-10 des grandes villes les plus polluées au monde, selon AirVisual, organisme indépendant qui surveille la qualité de l’air. Mercredi, les autorités métropolitaines de Bangkok ont décidé la fermeture des écoles et le déclage des horaires administratifs après que le PM2,5 ait atteint un niveau dangereux pour la santé.

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