Pollution : Les plages de Mohammedia frôlent la catastrophe

Connue auparavant par ses belles plages, la Cité des fleurs est aujourd’hui sous l’emprise du mal du siècle : la pollution.

Déversements illicites ? Négligences humaines ?Presque tout ce qui vit dans certaines plages de Mohammedia court le risque d’être pollué, voire de disparaître. Ceux qui s’y baignent, ces jours-ci, ont de fortes chances de tomber nez à nez sur des mares noires à l’aspect charbonneux.

Suite à la diffusion d’une vidéo montrant l’évacuation d’eaux noirâtres, ballottées directement à la mer par la station thermique de la ville, exploitée par l’Office national de l’eau et de l’électricité (ONEE), une équipe de la police écologique, sous les directives du secrétariat d’état chargé du développement durable auprès du ministère de l’énergie, s’est dépêchée sur les lieuxÀ l’ouest de la plage proche du port, on a fait le constat sinistre d’un massacre écologique menaçant l’écosystème marin et la santé des baigneurs : environ 4.000 m2 de taches noires. Des échantillons ont été prélevés pour être analysés. Quant aux rejets de poussières noires qui se propagent dans la ville de Mohammedia et Zénata, ils s’avèrent tout aussi préoccupants que les résidus liquides.

Nezha El Ouafisecrétaire d’Etat chargée du développement durable, a confirmédans un communiqué, le rejet d’un liquide noirâtre de la Centrale thermique de Mohammedia vers le littoral.

Le ministère a mis en place une commission composée du Département de l’Energie, du Département du Développement Durable et de l’Office National de l’Eau et de l’Electricité pour assurer le suivi de l’évolution de ce dossier et définir les solutions adéquates et durables.

Devant l’ampleur de ce problème, plusieurs associations œuvrent, de leur côté, pour attirer l’attention du public, de l’administration et des industriels sur la gravité de ce problème.

L’impact de la pollution de l’air sur la santé de la population de Mohammedia est bien connu du grand public. Plus d’un tiers des habitants souffre d’affections respiratoires notamment d’asthme, d’allergie et de toux chronique.

Il faut compter sept à neuf ans pour un retour à la normale de l’environnement car 97,5% des hydrocarbures rejetés dans les océans, proviennent de rejet intentionnel des résidus de combustion de fuel lourd, du dégazage des bateaux. A cela s’ajoute que chaque année, les navires marchands et touristiques déversent des tonnes de substances nocives et d’ordures.

Plus des deux tiers de la pollution maritime proviennent de la terre, l’activité industrielle figurant parmi les grands coupables.

C.O

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