Pour la 1ère fois, le journal « Assabah » nous rapproche de plus près d’Abdellatif Hammouchi, « l’homme le plus secret du Royaume »
Le quotidien Assabah vient de publier un article exclusif, dans lequel est retracé de manière inédite le parcours de Abdellatif Hammouchi, patron de la DGSN et de la DGST, qui inlassablement et depuis plus de 15 ans veille sur notre sécurité. Il nous a paru plus qu’opportun de reprendre ce témoignage et de le partager avec nos lecteurs.
Qui se souvient encore du fameux concept de la segmentarité du pouvoir au Maroc ? Développé en 1967 par l’anthropologue américain John Waterbury, dans son livre devenu culte au Royaume, intitulé « Le Commandeur des Croyants: la monarchie marocaine et son élite », ce concept a servi pendant de longues décennies de leitmotiv à l’opposition de gauche et marxistes-léninistes en vogue à l’époque. Ils y voyaient en l’alliance définie comme hermétique entre le Palais et les grandes familles de la bourgeoisie marocaine, une véritable entrave à la concrétisation de leur aspiration dogmatique visant la redistribution du pouvoir au profit du peuple.
Quel crédit peut-on encore accorder à cette thèse, notamment depuis l’avènement du règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI ?
Manifestement aucun, comme l’atteste l’article publié sur les colonnes du quotidien « Assabah », dans son édition d’aujourd’hui, par notre confrère Khalid Houry, dans lequel il a pu brosser le portrait exclusif du pôle sécuritaire DGSN/DGST, et de directeur général Abdellatif Hammouchi. Un exercice journalistique d’autant plus difficile, qu’il s’agit de retracer le parcours de l’homme le plus secret du Royaume, qui a toujours refusé de parler à la presse, eu égard à la sensibilité extrême de ses fonctions, tout en veillant, par contre, à doter les deux institutions sécuritaires qu’il dirige, d’une nouvelle stratégie de communication transparente et répondant aux plus grands standards internationaux en la matière.
Le quotidien Assabah relate les origines de cet homme d’Etat qui , très tôt, a choisi de vouer toute sa vie au service de son Roi et son pays et dont la voie était loin d’être balisée pour devenir à 39 ans le plus jeune responsable sécuritaire au monde, lorsqu’il a été nommé par le Souverain, en 2005, au poste de Directeur Général de la Surveillance du territoire. L’article revient de manière inédite sur les origines sociales de Abdellatif Hammouchi, qui a vu le jour à Branes, une localité rurale de la province de Taza, où son père exerçait le métier d’agriculteur, avant de quitter ce bas monde en laissant orpheline toute une famille.
Affecté par la mort précoce de son père qui a eu le grand mérite d’enseigner à son fils que le dévouement et le dur labeur mènent inéluctablement à la réussite dans tous les domaines, le jeune Hammouchi se rend à Fès pour y poursuivre ses études supérieures. Une période déterminante, durant laquelle l’étudiant en droit travaille avec acharnement pour décrocher avec excellence son diplôme universitaire, dans le but d’honorer la confiance et l’espoir placés en lui par sa famille, dont il n’oubliera à aucun moment les lourds sacrifices qu’elle a consentis pour financer ses études.
Ce sens de l’honneur mis par Hammouchi pour achever avec brio ses études, va constituer son empreinte tout au long de la fulgurante carrière professionnelle qu’il engage à Rabat, après avoir intégré avec mérite le monde du renseignement, où il va démontrer des aptitudes exceptionnelles, qui attireront rapidement l’attention de sa hiérarchie. Le nouveau cadre de la DGST se voit rapidement confier des responsabilités à la sensibilité croissante, avant de briller aux yeux du Général de Division Hamidou Laanigri, lequel est persuadé qu’Abdellatif Hammouchi possède l’étoffe d’un grand responsable sécuritaire de la nouvelle ère, confirmant de ce fait avec pragmatisme que les intuitions du General étaient bel et bien fondées.
Charismatique, rigoureux et réactif, en plus d’être doté d’un esprit d’analyse pointu, il constitue ainsi le candidat tout désigné pour être nommé en 2005 par Sa Majesté le Roi à la tête de l’institution au sein de laquelle il a gravi en quelques années tous les échelons de la responsabilité. Là encore Hammouchi ne croit qu’en la force du travail . Sur instructions royales , il entreprend de moderniser et de professionnaliser la mission de la DGST, dont l’efficacité opérationnelle contribuera à ériger la stratégie marocaine dans la lutte contre le terrorisme en modèle international salué. Ce succès déterminant, qui contribue à inscrire le Maroc parmi les pays les plus sûrs et les plus stables de la planète, va faire également du patron de la DGST, le candidat naturel pour cumuler pour la première fois dans l’histoire contemporaine du Royaume, la responsabilité de la gestion de la DGSN, un poste que lui confiera le Souverain en mai 2015.
Là encore Abdellatif Hammouchi se lance à bras le corps dans la mise à niveau de cette institution, en parvenant à en métamorphoser l’image et la perception auprès des citoyens, unanimes à en louer les prestations citoyennes. Cependant, au delà du parcours exemplaire d’Abdellatif Hammouchi, notre confrère Assabah a surtout voulu mettre en exergue le choix judicieux de la Monarchie, de s’ouvrir aux valeurs de la méritocratie et de la compétence devenues irréversiblement les deux critères fondamentaux, permettant à tout citoyen marocain d’accéder aux plus hautes responsabilités de l’Etat, indépendamment de toute considération discriminatoire liée à l’origine sociale.
C’est cela le règne de Mohammed VI qui a très tôt affiché sa détermination à traduire dans les faits sa volonté de démocratiser la confiance royale en s’entourant de profils méritants comme Abdellatif Hammouchi, qui s’inscrit dans la même lignée que ceux des Généraux de corps d’armée Abdelfettah Louarak et Mohamed Haramou, ou du ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit, ou encore du président de l’autorité judiciaire Mohamed Abdenabaoui.
Tout en étant guidés par un amour inébranlable à l’égard de la patrie et de la monarchie, ils ont tous l’un après l’autre su forger leur réussite, chacun à sa manière, par la force du travail, souvent dans des conditions laborieuses ne considérant à aucun moment leur origine sociale, ou leur formation dans l’école publique loin des réseaux d’influence de Rabat et de Casablanca, comme un handicap ou un frein à leur ascension professionnelle.
C’est bien pour cela, que la théorie de Waterbury, sur le renouvèlement hermétique des élites marocaines n’a plus droit de cité sous le règne inclusif et participatif du Roi Mohammed VI, qui veille à ce que l’ascenseur social ne connaisse pas de panne, et ce pour le bien de toute une Nation.