Présidentielle en Algérie: Benflis s’engage à satisfaire les demandes de « la révolution »

L’ancien Premier ministre Ali Benflis, candidat à la présidentielle du 12 décembre en Algérie, s’est engagé dimanche à satisfaire les revendications de « la révolution » s’il est élu, s’adressant au mouvement de contestation populaire dont le pays est le théâtre depuis le 22 février.

Candidat à deux reprises contre le président déchu Abdelaziz Bouteflika (2004 et 2014), M. Benflis 75 ans, s’est notamment engagé à dissoudre le Parlement et à promouvoir une nouvelle Constitution, dans une volonté apparente de donner des gages aux manifestants qui refusent la tenue du scrutin.

« Je suis un homme qui n’a pas attendu le 22 février pour se révolter contre le pouvoir. Je le défie et le combats depuis 2004 », a argué l’ex-Premier ministre de M. Bouteflika (2000-2003) et fondateur du parti « Avant-garde des libertés », en réponse à ceux qui le considèrent lui-même comme un des symboles du régime à déchoir.

En présentant son programme « d’urgence nationale », Ali Benflis a assuré que celui-ci était dans la « droite ligne des revendications (…) de la révolution pacifique et démocratique ».

Sa candidature vise à obtenir une « rupture radicale avec l’ancien régime » et « à l’avènement d’un nouveau système politique »,a plaidé celui qui termina deuxième aussi bien en 2004 qu’en 2014.

Répondant à ceux –nombreux parmi les manifestants– qui s’opposent au scrutin du 12 décembre, il a mis en garde contre le risque de voir le régime « transformer la présidentielle en 5e mandat », en allusion au 5e mandat que briguait M. Bouteflika.

Le mouvement de contestation (« Hirak ») a obtenu en avril la démission du président Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 20 ans, mais les manifestations se poursuivent massivement chaque semaine pour exiger le départ de l’ensemble du « système ».

En cas d’élection, Ali Benflis a encore promis de mettre en place de larges consultations afin de constituer « un gouvernement d’ouverture » composé des partisans de son programme, de membres de la société civile et « de compétences nationales connues pour leur expérience ».

La nouvelle constitution devra être réécrite « dans un sens plus équilibré de répartition des pouvoirs, de manière à conjurer pour toujours le fléau de la personnalisation (…) et des tentations totalitaires », a aussi relevé M. Benflis.

Samedi, le Conseil constitutionnel algérien a officiellement retenu le dossiers de cinq candidats à l’élection présidentielle, dont celui de M. Benflis.

Selon la radio nationale, la campagne électorale débutera le 17 novembre.

Avec AFP

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