Adoption d’une approche « intégrée » contre la violence dans les établissements d’enseignement

La problématique de la violence dans les établissements d’enseignement exige l’adoption d’une approche « intégrée » à même de l’endiguer et d’en limiter les incidences, en impliquant l’ensemble des parties concernées par la réforme du système d’éducation et de formation, a affirmé, jeudi à Rabat, le Chef du gouvernement, M. Saâd Eddine El Othmani.

Intervenant lors d’une rencontre avec les responsables centraux du ministère de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique consacrée aux derniers cas de violence enregistrés dans certains établissements d’enseignement, M. El Othmani a indiqué que « l’approche répressive ne suffit pas à elle seule pour endiguer ce phénomène qui nécessite une approche intégrée et globale incluant les dimensions psychologiques, scientifiques et sociales sans toutefois négliger la rigueur nécessaire ».

Et M.El Othmani de réaffirmer que « ces évènements sont condamnables et rejetés dans leur intégralité », en faisant observer que les cas de violence dans les classes et les établissements d’enseignement ne sont que des exceptions et non pas la règle car « il y a beaucoup de femmes et d’hommes de l’éducation nationale qui exercent leurs fonctions avec l’efficacité demandée, en plus des institutions qui s’efforcent de fournir un cadre positif pour l’éducation et la formation ».

Sur un autre registre, le Chef de gouvernement a rappelé l’importance extrême du secteur de l’éducation et de la formation pour le gouvernement, notant à cet égard, que le budget alloué au secteur dans la loi de finances 2018, qui sera de 59,2 milliards de dirhams, en hausse de 5 milliards de dirhams pour l’année 2017, en plus des emplois créés dans le secteur avec 55.000 postes entre 2018 et -2019.

De son côté, le ministre par intérim de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed El Aaraj, a affirmé que la violence observée dernièrement dans certaines institutions publiques sont des cas « exceptionnels », en soulignant que « la dignité des éducateurs et éducatrices est une ligne rouge » et que « porter atteinte à la dignité du professeur est une atteinte contre la dignité de tout le système éducatif ».

« Ces comportements malsains nous interpellent plus que jamais sur l’importance de prendre des mesures éducatives et administratives pour remédier à ce phénomène qui touche à un secteur vital sur lequel se base la renaissance des nations et leur développement économique », a-t-il ajouté.

Pour sa part, le Secrétaire général du ministère, Youssef Belgasmi, a estimé qu’il est trop tôt pour parler de « phénomène » de la violence dans les écoles, en se basant sur le nombre d’établissements d’enseignement répartis sur le territoire national.

Le ministère a pris une série de mesures préventives qui ont empêché l’aggravation de la violence au sein des institutions publiques, en procédant notamment à la formulation d’une stratégie de forte vigilance (en évitant les incidents) et la prévention.

Cette réunion, dont une grande partie a été consacrée aux débats en relation avec la problématique de la violence au sein des établissements d’enseignement, a été marquée par des interventions axées sur les priorités en relation avec la réforme du système d’éducation et de formation, et la façon de traiter avec la fermeté et le sérieux nécessaires dans le cadre du respect des responsabilités et attributions des fonctionnaires du secteur dans le cadre des textes législatifs.

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