Production du Couscous : de nouvelles normes pour garantir la qualité

Par Lina Ibriz

Présenté il y a un mois par le ministre de l’Agriculture, le décret portant sur la qualité et la sécurité sanitaire du couscous et pâtes alimentaires commercialisés a été promulgué hier. Voici les mesures arrêtées pour garantir la qualité de ce produit marocain emblématique qu’est le couscous.

Le décret n° 2.22.136 relatif à la qualité et la sécurité sanitaire du couscous et pâtes alimentaires commercialisés a été publié au Bulletin Officiel le jeudi 2 juin 2022.

Présenté par le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, et préparé en concertation avec les opérateurs du secteur apporte un nombre nouveautés visant à établir un cadre référentiel pour soutenir l’activité du secteur tout en assurant la qualité et la sécurité de ces produits.  Il fixe ainsi un ensemble de normes et mesures à respecter, et qui concernent plusieurs aspects.

Utilisation de l’eau potable

Les unités et usines de production, de conditionnement, d’emballage, de distribution et de stockage du Couscous doivent disposer d’une licence sanitaire, dispose le décret. Les opérateurs desdites unités et entreprises sont aussi tenus d’assurer un suivi continu de leurs produits afin d’en garantir la qualité.

Pour produire et conditionner leur Couscous, les opérateurs sont aussi dans l’obligation d’utiliser exclusivement l’eau potable, et ce conformément à la réglementation en vigueur.

Nouvelles mesures pour la production et la commercialisation

Conformément à la Loi n° 83.13, le décret promulgué jeudi interdit aux producteurs du Couscous de mélanger le blé tendre avec des produits issus d’autres graines. Il s’agit notamment de produits tels que le blé dur, les légumineuses, ou les graines utilisées dans la production du couscous, à l’exception du couscous préparé avec des méthodes traditionnelles au sein des unités dont la production ne dépasse pas 1 tonne par jour.  Par ailleurs, le décret interdit aux producteurs de mélanger le blé tendre avec les produits issus des graines utilisées dans la production des pâtes alimentaires.

Au niveau des marchés, le Couscous produit doit être commercialisé sous le label « Couscous », sans aucune autre mention, lorsque celui-ci est préparé exclusivement à base de blé dur. Lorsque celui-ci est préparé à base de farine complète du blé dur, la mention « Complet » peut être ajoutée.

Au cas où le couscous commercialisé est préparé à base de produits issus de graines or le blé dur, de légumineuses, d’autres graines ou un mélange de celles-ci, des mentions des aliments ajoutés doivent être ajoutées. Lorsque le nombre des éléments utilisés dans la production dépasse 3, la mention « Couscous multigrains » ou « Couscous multi-légumineuses ».

Un délai de 12 mois

Le Couscous commercialisé sur le marché marocain doit être emballé et conditionné dans des boîtes et emballages adéquats, bien scellés, propres et secs. Cette mesure répondant aux normes internationales vise à préserver la qualité et la sécurité de ce produit.

Les producteurs et distributeurs devront également tenir compte des conditions et caractéristiques fixées par l’article 53 du décret n°473.10.2.  Le décret présenté par Sadiki et adopté par le gouvernement impose en outre aux exportateurs de s’assurer que le Couscous importé respecte les normes fixées par la réglementation marocaine.

Enfin, pour mettre à niveau leurs procès de production, de conditionnement, de distribution et de commercialisation et les adapter aux nouvelles normes fixées par le gouvernement, les opérateurs du secteur ont un délai de 12 mois.

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