Les propos “gravissimes et calomnieux” de Messahel sur le Maroc traduisent le désir de détourner les regards de la crise que connaît l’Algérie (Boussouf)

Les propos « gravissimes et calomnieux » du ministre algérien des Affaires étrangères Abdelkader Messahel sur le Maroc traduisent le désir de détourner les regards, de manière immature et grossière, de la crise que connaît l’Algérie, a affirmé le secrétaire général du Conseil de la Communauté marocaine à l’étranger (CCME), Abdellah Boussouf.

« Les déclarations du ministre algérien des affaires étrangères traduisent le désir d’exporter la crise interne à l’étranger et de détourner les regards, de manière immature et grossière, des problèmes économiques et politiques qui font que l’Algérie est incapable de surmonter la crise », a souligné M. Boussouf dans une tribune publiée sur le site d’information français Atlasinfo.

« Il s’agit là du style classique de notre voisin algérien, quand ses responsables font prévaloir la provocation et la fuite en avant, au lieu de réfléchir, avec raison, aux possibilités d’une coopération à même de garantir la stabilité du Maghreb et le développement de son économie et de ses peuples », a-t-il fait observer, notant que pour comprendre la sortie médiatique « non diplomatique » du responsable algérien, il faut la remettre dans le contexte politique et économique intérieur de l’Algérie, et dans le contexte de la situation géostratégique, pour le moins compliquée, que traverse ce pays depuis des années, notamment suite à la chute des prix des hydrocarbures dans les marchés internationaux et à l’absence d’une vision pour le développement basée sur la diversification des sources de revenus à même d’assurer l’équilibre du budget général.

Les déclarations du ministre algérien expriment en premier lieu la profondeur de la crise économique que traverse son pays, a-t-il dit, rappelant que selon les rapports internationaux, notamment le rapport sur les « perspectives pour l’économie mondiale » publié par le Fond monétaire international (FMI), les pays pétroliers, dont l’Algérie, traversent des crises qui se manifestent dans la hausse des taux de chômage et de l’inflation, puisque leurs sources de revenus reposent exclusivement sur le pétrole et le gaz.

Les conséquences de la crise économique algérienne ont récemment conduit l’état, qui essaye de parer à la récession et de stimuler le dynamisme dans les marchés, à lancer l’acquisition des bons de Trésor par les particuliers, qui seront ensuite transformés en stock monétaire, a ajouté M. Boussouf, relevant que cette mesure implique plus d’inflation et une hausse des prix à cause de la dévaluation de la monnaie locale, accentuée par le déséquilibre de la balance commerciale du pays totalement dépendante de l’étranger, puisque les importations des produits de consommation atteignent 90%.

En se basant sur ces données, on peut déduire que l’Algérie vit ce que l’on appelle dans le monde de l’économie les « déficits jumeaux », où s’associent les déséquilibres des dépenses publiques et les déséquilibres de la balance commerciale, a-t-il expliqué, insistant que les déclarations de Messahel ne peuvent être isolées de leur contexte interne et de la crise politique que traverse le pays.

M. Boussouf a, d’autre part, relevé que les déclarations offensives du ministre des affaires étrangères algérien envers le Maroc et envers la politique africaine du Royaume, et qui a commencé d’ailleurs à donner ses fruits sur plusieurs plans, interviennent dans un contexte régional particulier qui se traduit dans la première visite du nouvel envoyé spécial des Nations unies pour le Sahara, Horst Köhler, dont l’objectif et de propulser le dynamisme dans les négociations entre les parties.

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