Incivilités, mode de vie actuel ?

Dossier du mois

Qu’attendons-nous pour agir tous ensemble ?

Moustapha Belhaj Acteur associatif

Prendre une place dans le bus alors qu’il y a une personne âgée qui peine à se tenir debout, cracher par terre, jeter un papier alors qu’il y a, juste à un mètre, une poubelle publique, se garer sur un trottoir ou un passage pour piétons, voilà des actes d’incivilité qui se multiplient dans notre société, et qui sont perçus comme un défi à l’ordre public.
Ces actes peuvent parfois conduire à des conflits, à des violences dans les moyens de transports ou dans les quartiers, ce qui tend à fragiliser et à détruire la cohésion sociale.
Au-delà du manque de savoir-vivre, l’incivilité véhicule, à la fois, les émotions et la violence contestataire, car commise par des individus irrespectueux de l’ordre public, essayant au quotidien de tester les limites des libertés consenties, et ce qui est acceptable de ce qui ne l’est pas.
Le contrevenant aux règles de civisme, l’est souvent par ignorance des lois de vie en société, et par manque d’éducation de ces valeurs, non suffisamment inculquées par sa famille et son environnement.
Doit-on alors tolérer ce qui peut être considéré comme une négation de la présence de l’autre dans l’espace public ? Or, selon la théorie de la vitre brisée, c’est l’absence de réactions de la société aux incivilités qui engendre un délabrement généralisé du lien social. Et une fois le cercle vicieux initié, il faut redoubler d’efforts pour en sortir. Car même si ces actes bousculent les règles élémentaires de la vie sociale et qu’ils constituent parfois de vraies infractions, ils ne sont pas pénalement sanctionnés. Ce qui nous interpelle tous pour inverser la tendance en nous rendant d’avantage responsables de notre comportement et en responsabilisant les autres du leur, afin de rendre notre espace idéal à vivre, sans attendre que d’autres organisations le fassent, vu que nous avons la possibilité d’agir, de faire face à ce fléau qui pollue notre vivre ensemble.
Commençons d’abord, par un sourire, un petit geste… des actes généreux et positifs et qui ont le pouvoir d’investir dans les coeurs et les esprits de la nouvelle génération les graines d’un nouveau comportement social, et dont l’effet magique peut raisonner plus fort que ces incivilités.
Cultivons et instruisons le civisme, dans la rue, à l’école. Imposons-le à tous dès le plus jeune âge comme une citoyenne obligation, car il est primordial de rappeler que le civisme est garant du développement d’une nation.
Alors qu’attendons-nous tous pour agir ensemble ?

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