Quand Aboubakr Jamaï instrumentalise l’affaire de Hajar pour s’attaquer à la Monarchie et au Maroc

Par Hassan Alaoui

Aboubakr Jamaï, en réalité, n’a aucun scrupule ni de soucis quelconques. Il est installé et enseigne à l’Institut américain d’Aix-en-Provence, au sud de la France et mène une vie « pépère ».

Cependant, il reste le guetteur attentif et obsessionnel de l’actualité marocaine, et s’en empare aussitôt pour l’instrumentaliser lorsqu’elle lui offre la possibilité de jouer l’opportuniste et le moraliste. Et surtout de surfer sur le malheur d’une femme confrontée à la justice.

En réaction au jugement prononcé contre Hajar Raissouni dont la défense fait appel , Aboubakr Jamaï  fondateur dans les années 2000 de l’hebdomadaire « Le Journal » n’a trouvé mieux que de recourir à l’amalgame primaire. Tout à sa mauvaise foi habituelle, jouant les Saint-Just, il attribue toute cette histoire à la monarchie, au régime et, surtout, estime que la justice s’incline devant la police.

Interrogé sur l’antenne de Radio France International (RFI) , le contempteur de la Monarchie semble ignorer littéralement la dimension judiciaire de cette affaire pour ne faire que « le procès » du régime. Il a répété au moins cinq fois le terme de régime et presque autant celui de monarchie. Une volonté délibérée de déplacer son anathème non pas sur la procédure et l’objet du procès, mais sur le Roi nous faisant prendre des vessies pour des lanternes. Comme si le Roi était le juge et le procureur qui prononce les sentences à la place de la justice et dit la loi à son titre personnel.

Que Jamaï , hissé sur la tour d’Ivoire d’une université américaine déteste à ce point la justice et les institutions de son pays d’origine, ne l’autorise point en revanche à nous fourvoyer pour mettre en exergue ses sentiments antimonarchiques et instrumentaliser l’affaire de Hajar Raissouni. Il y a tout de même, par ailleurs, un paradoxe à ce que le prétendu « opposant » au régime, préférant les plateformes de radio étrangères, défende et serve la soupe aux islamistes pourvu que cela arrange sa posture. Il déforme avec une malhonnêteté aggravée les faits et affirme sans nuances que Hajar était ciblée parce qu’elle appartient à une famille d’opposants, parce qu’elle exerce le métier de journaliste..

Allant vite en besogne, tout à son acharnement contre les institutions , il annonce que le verdict était « un jugement attendu , le jour où Hajar était arrêtée par la police, elle était déjà condamnée »!  Voilà donc une piètre idée de la Justice au Maroc. Il ne sait pas que, quelle que soit la décision, ce n’est que le jugement de première instance et il n’est jamais définitif. Aboubakr Jamai ne fait pas dans la nuance, il s’empare de cette affaire et juge lui-même, allègre et excessif, il lui coûte en effet de dire que la police, dans son rôle, exécute les ordres et les missions que lui assigne la justice, et que c’est le parquet qui lui ordonne d’enquêter et d’arrêter les suspects à des fins d’instructions.

Jamaï feint d’ignorer qu’il existe aussi une règle de présomption bénéficiant à toute personne tombée sous le coup de la loi. Le procès en tient forcément compte. Mais Jamaï va plus loin néanmoins dans sa rage de porter le coup de dague à la Monarchie qu’il décrit comme schizophrénique : « tantôt libérale, tantôt conservatrice mais quoi qu’il en soit toujours autoritaire ». Et d’appeler à un « vrai changement constitutionnel. Rien que cela, c’est décidé, c’est décrété par une simple jeu de mots.

On tombe à la renverse ! On apprend ainsi que « le propre des régimes autoritaires est que la justice ne contredit pas la police , l’instrumentalisation de la police et de la justice, bien qu’il s’agisse d’une affaire de justice, c’est une affaire constitutionnelle. Et que la justice et la police deviennent des organisations prétoriennes. Force nous est de dénoncer le procédé de récupération de l’affaire Hajjar Raissouni par Aboubakr Jamaï à des fins quasi personnelles, qui n’en attendait pas moins pour s’en prendre aux institutions, à la Monarchie, au Roi. De cette manière, hissé dans sa posture de dénigreur, l’ancien directeur du « Journal » , ignorant délibérément les règles de loi et les procédures devient un pur opportuniste qui instrumentalise à son propre compte les souffrances et le malheur de Hajar Raissouni. Dans sa pseudo démonstration des tenants et aboutissants, faisant feu de tout bois, Jamaï pèche par une mauvaise foi absolue sur une radio étrangère, persistant dans sa hargne du régime, de l’Etat, de ses institutions et de la monarchie.

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