Quand la Hollande réclame la restitution de… 40.000 euros à une ONG marocaine , au risque du ridicule

Que les autorités néerlandaises décident de réclamer contre toute attente la modique contribution de 40.000 Euros accordée au « Centre de la Mémoire commune pour la démocratie et la paix » , présidé par Abdeslam Boutayeb, pour l’organisation de la 7ème édition du Festival international du cinéma à Nador du 6 au 12 octobre relève de l’invraisemblable aberration.

Car voilà un festival qui est déjà passé, ses participants à tous les niveaux s’étant envolés, ses traces presque estompées et son souvenir évaporé. Ensuite, le ridicule ne tuant pas, un Etat aussi digne que la Hollande qui réclame a postériori le montant dérisoire de 40.000 euros à une association, nous en dit long sur sa mesquinerie rédhibitoire.

Le prétexte invoqué pour justifier cette forfaiture – car c’en est une – est simplement le fait que la Hollande a été retirée de la liste d’invitée d’honneur à ce dernier festival. Au cours de cette même édition, devaient être projetés une série de films hollandais et organisée une conférence sous le thème : « La leçon, l’expérience et le modèle hollandais en matière de démocratie, de développement socio-économique et des droits de l’Homme ». Ces activités ont été annulées, parce que de hauts responsables de la Hollande ont cru , au cours des entretiens réalisés dans le cadre d’émissions, s’en prendre au Maroc et à ses institutions et y déverser leur hostilité en prenant prétexte des derniers événements survenus dans la région du Rif.

C’est une mauvaise fois caractéristique qui anime les responsables hollandais depuis quelques temps, eu égard aux événements d’al-Hoceima. Ils soutiennent ouvertement les membres du Hirak, couvrent leurs méfaits avec cette tendance pernicieuse à proférer des menaces et à attenter à la souveraineté de notre pays. Un pays européen comme la Hollande pourrait-il revendiquer impunément le soutien à des mouvements hostiles à l’unité nationale et à la stabilité du pays. La récente altercation publique entre Nasser Bourita et son homologue hollandais, lors de la session de l’Assemblée générale des Nations unies, reste édifiante à cet égard. Car il s’agissait d’une ingérence dans les affaires de notre pays et d’une violation des principes démocratiques et de respect des conventions.

Sauf à se méprendre, la demande de restitution de quelque 40.000 Euros par la Hollande à une association dépourvue de moyens, un mois presque après que le Festival eut plié bagages, est proprement indigne, c’est un calcul d’épicier qui déshonore la si grande Hollande, membre de surcroît du premier cercle de l’Union européenne. C’est une mésestime des droits de l’Homme, un mépris caractérisé.

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