La réduction des prix des médicaments dans les pays les plus pauvres, une urgence mondiale

La réduction des prix des médicaments dans les pays les plus pauvres est une urgence et une priorité mondiales, ont souligné, samedi à Dakhla les participants à un panel de haut niveau sur le thème « La sécurité en matière de santé publique: améliorer les services de santé autour du monde ». « Il n’est pas possible de comprendre qu’aujourd’hui un médicament qui sauve des dizaines de milliers de vies et qu’on a attendu des dizaines d’années, comme le traitement contre l’Hépatite C, ne soit disponible que pour les gens ayant les moyens de l’acheter », s’est étonné le conseiller spécial du SG de l’ONU, chargé des sources novatrices de financement du développement, M. Philippe Douste-Blazy, à l’occasion de ce panel organisé dans le cadre du Forum Crans Montana (FMC) qui se tient du 16 au 21 mars à Dakhla.

« On ne peut considérer les médicaments comme des biens de luxe », a fait remarquer M. Douste-Blazy, notant qu’un « médicament, c’est la différence entre la vie et la mort ».

En ce sens, il a appelé à réfléchir à un nouveau système qui incite les laboratoires pharmaceutiques à continuer à produire d’anciens médicaments qui sont toujours efficaces mais qui ne sont plus disponibles car jugés peu rentables.

Il faut se battre pour que les marchés ne soient pas le seul moteur de la recherche médicale, a-t-il dit.

Même son de cloche chez la chanteuse sud africaine Yvonne Chaka Chaka, fondatrice de la Fondation Princess of Africa, ambassadeur de bonne volonté pour le Roll Back Malaria Partnership, qui a plaidé pour un accès équitable et universel aux soins de santé.

Il est nécessaire de faire en sorte que les médicaments soient accessibles et peu chers pour tous, a-t-elle martelé, fustigeant les responsables et dirigeants africains qui n’ont pas foi dans leurs propres systèmes de santé.

L’activiste humanitaire n’a pas hésité à pousser la chansonnette de sa voix de soprano pour plaider sa cause auprès d’une audience largement marquée, notamment, par la participation de la ministre déléguée chargée de l’environnement, Mme Hakima El Haite. Placée sous le thème: « Vers la nouvelle Afrique du XXIème siècle. Stabilité, cohésion et solidarité pour un développement durable. Le rôle structurant du Maroc en Afrique », cette édition du Forum Crans Montana, qui se poursuit jusqu’au 21 mars, met un accent particulier sur la sécurité alimentaire et l’agriculture durable à l’occasion d’un panel de haut niveau qui mettra en exergue les politiques innovantes que le Maroc a décidé d’offrir en partage à ses partenaires africains.

Santé publique, énergies renouvelables, gestion des ressources naturelles, industrie maritime, rôle de la jeunesse et des femmes sont également au cœur des thématiques de cette édition.

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