Réforme des retraites: le mouvement social entame sa 29è journée

Le mouvement social contre le projet de réforme des retraites, présenté par le gouvernement du président Emmanuel Macron, est entré ce jeudi dans sa 29ème journée consécutive.

En poursuivant leur grève, notamment dans les transports publics, un des secteurs névralgiques, les syndicats entendent maintenir la pression sur l’Exécutif pour le contraindre à retirer son projet controversé portant notamment sur la mise en place d’un « système universel » par points indexés sur le salaire, la suppression des régimes spéciaux et un âge pivot à 64 ans.

Dans la Société nationale des chemin de fer (SNCF), la grève, qui provoque de fortes perturbations depuis le 5 décembre, a battu le record de la grève du conflit de 1986-1987 qui avait duré 28 jours.

Les protestations se poursuivent à quelques jours d’un nouveau round de discussions prévu le 7 janvier entre le gouvernement et les partenaires sociaux au sujet de ce projet de réforme.

Dans son message de voeux très attendu mardi à l’occasion du Nouvel An, le président de la république avait affirmé que la réforme des retraites sera menée à son terme, appelant le gouvernement et les syndicats à trouver un « compromis rapide ».

→ Lire aussi : Retraites: Macron ne lâche rien, pas d’issue en vue

« La réforme des retraites à laquelle je me suis engagé devant vous, qui est portée par le gouvernement, sera menée à son terme. Parce qu’il s’agit d’un projet de justice et de progrès social », avait souligné le chef de l’Etat français.

Les propos de M. Macron ont été fortement critiqués par les centrales syndicales, qui projetaient bien avant ce discours, de battre à nouveau le pavé le 9 courant dans le cadre d’une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle.

Lors des précédentes mobilisations intersyndicales, des centaines de milliers de personnes étaient descendues dans les rues des principales villes françaises pour protester contre le projet gouvernemental, l’une des mesures phares du programme présidentiel de M. Macron.

Dans le même sillage, la Confédération générale du travail (CGT) avait appelé lundi à un « blocage total » de toutes les raffineries de France du 7 au 10 janvier, décision qui a été qualifiée par la secrétaire d’État à l’Économie, Agnès Pannier-Runacher, d' »illégale ».

Pour le syndicat, l’objectif de ce blocage généralisé est de « faire en sorte qu’aucun produit ne sorte de nulle part pendant 96 heures ». Passé ce délai, « on se posera la question de savoir si l’on passe à l’étape de l’arrêt des installations », avait prévenu la CGT.

Dans leurs prévisions pour ce jeudi, aussi bien la SNCF que la RATP, (régie des transports parisiens) s’attendent à d’importantes perturbations dans le trafic des trains et des métros en particulier dans la capitale française, avec notamment un TGV sur 2 en circulation et plusieurs lignes de métro fermées, à la veille des retours des vacances de fin d’année.

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