Remise de certificats aux futurs formateurs régionaux en matière de lutte contre l’extrémisme dans les établissements pénitentiaires

Une cérémonie de remise de certificats à 22 futurs formateurs régionaux en matière de lutte contre l’extrémisme au sein des établissements pénitentiaires a eu lieu mercredi à Rabat, en présence notamment du Délégué général à l’Administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), Mohamed Salah Tamek, et d’ambassadeurs de pays étrangers accrédités au Maroc.

Formés dans le cadre du programme de coopération « lutte contre l’extrémisme violent dans les prisons » entre la DGAPR et le Global Center on Cooperative Security (GCCS), mis en place en partenariat avec l’Australie, le Canada, le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas et la Norvège, ces futurs formateurs seront à même d’assurer une prise en charge efficace des détenus extrémistes.

« Consciente du fait que les prisons peuvent constituer un lieu potentiel de radicalisation, la DGAPR ne cesse de redoubler d’efforts pour mettre en place un système de gestion efficace visant à prévenir la radicalisation en milieu carcéral », a indiqué M. Tamek dans une allocution de circonstance, mettant en relief l’approche préventive adoptée par la Délégation, basée sur le contrôle et le suivi de cette catégorie des détenus, mais également sur l’élaboration d’outils de réinsertion leur permettant de revoir et de réviser leurs idées « radicales et destructives ».

Au niveau sécuritaire, ajoute- il, la Délégation a pris toutes les dispositions nécessaires pour protéger les détenus de droit commun de toute influence négative de la part des extrémistes, en mettant en place une approche qui repose sur le renseignement pénitentiaire et un système de classification spécifique.

>>Lire aussi : Présentation à Rome de l’expérience marocaine en matière de prévention de l’extrémisme

La DGAPR a également engagé des actions visant la préparation des détenus extrémistes à leur réinsertion dans la société, en vue de permettre à ceux qui répondent à certaines conditions, de bénéficier des différents programmes de réinsertion offerts dans les prisons, entre autres la formation professionnelle, l’éducation, le programme d’alphabétisation, les activités récréatives et sportives, ainsi que la création des projets générateurs de revenus, a fait remarquer le Délégué général.

De même, il a souligné que ce programme de formation en matière de lutte contre la radicalisation, qui ciblera 78 établissements pénitentiaires relevant des 10 directions régionales vise la sensibilisation du personnel pénitentiaire à l’exigence de la prévention de l’extrémisme violent dans les prisons et au traitement efficace du problème de la radicalisation ainsi que le renforcement des engagements positifs fondés sur les droits de l’homme et la communication avec les détenus.

Basé sur trois types de formation, la première session du programme «  lutte contre l’extrémisme violent dans les prisons » a débuté en juillet 2017 et durera une année. Il concerne la formation de tout le personnel travaillant dans les prisons et vise la formation de formateurs régionaux qui formeront à leur tour le personnel de leur région. La seconde session a touché les fonctionnaires recrutés en 2017 qui étaient en stage au centre de formation de Tifelt, tandis que la troisième dédiée au personnel côtoyant les extrémistes violents se tiendra pendant le période allant de juin 2018 à juillet 2019.

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