Renault-Fiat Chrysler : l’Etat français décline toute responsabilité du fiasco

Le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a décliné, jeudi, toute responsabilité de l’Etat dans la tournure prise par le projet de mariage entre Renault et Fiat Chrysler (FCA).

« Nous n’avons pas fait capoter le mariage entre Renault et Fiat« , a souligné le ministre sur la radio Franceinfo.

« L’Etat n’agira jamais ni sous la pression ni dans la précipitation dans cette affaire« , a assuré Le Maire qui doit rencontrer, dans la journée, le président du constructeur automobile français, Jean-Dominique Senard, après sa confirmation la veille lors de l’assemblée générale des actionnaires.

Le président du groupe au losange avait exprimé mercredi sa déception du fait, selon lui, que le projet de fusion avec Fiat Chrysler n’ait pu se poursuivre, en raison des délais supplémentaires réclamés par l’Etat français, premier actionnaire du constructeur automobile.

→ Lire aussi : Projet de fusion Renault-FCA : Paris “prend acte” du retrait de l’offre

« Nous avons simplement demandé, voyant que Nissan n’apportait pas son soutien, cinq jours supplémentaires pour examiner l’opération« , a expliqué le ministre français en démentant qu’un véto ait jamais été opposé.

« La stratégie qui a toujours été la nôtre (….), c’est le renforcement de l’alliance entre Renault et Nissan. C’est le coeur de la profitabilité de Renault comme de Nissan. On ne va pas changer de stratégie tous les quatre matins« , a-t-il affirmé.

Toute décision stratégique « suppose que le partenaire japonais soit associé et qu’au bout du compte il soit d’accord« , a souligné Le Maire.

Lors de l’assemblée générale tenue mercredi, le président de Renault avait longuement vanté le projet avorté de mariage entre Renault et Fiat Chrysler qui aurait, selon lui, permis la création du numéro 3 mondial de l’automobile.

D’après lui, cette initiative trouve sa justification dans le contexte de la montée en puissance de l’industrie chinoise. Celle-ci représentera une concurrence redoutable dans les années à venir, a-t-il prévenu en évoquant les investissements colossaux que devront engager les constructeurs pour créer de nouveaux véhicules électriques, autonomes et connectés.

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