Renault: pas de nouvelles négociations avec Fiat

Il n’y a pas de nouvelles négociations sur une fusion entre les groupes automobiles français Renault et italien Fiat Chrysler, a assuré vendredi le commissaire aux participations de l’Etat français Martin Vial.

Cette mise au point fait suite à une déclaration du patron de Fiat Chrysler Mike Manley, qui avait manifesté début août son « intérêt » pour qu’une telle fusion soit remise à l’ordre du jour « si les circonstances devaient évoluer ».

« Il n’y a pas à ma connaissance de nouvelles négociations entre Fiat et Renault. En tout état de cause, pour l’Etat actionnaire de Renault, la priorité c’est l’alliance (avec Nissan), c’est le projet industriel de l’alliance », a déclaré M. Vial au micro de Radio Classique. « Tant que cette priorité n’est pas mise en oeuvre de façon effective, il n’y a aucune raison d’examiner d’autres opérations. »

Alors que l’Etat français paraissait au printemps avoir désavoué le PDG de Renault Jean-Dominique Sénard, favorable à une fusion, le patron de l’Agence des participations de l’Etat (APE) a reconnu que « ces rapprochements font évidemment beaucoup de sens ».

→ Lire aussi : Pour s’unir avec Fiat, Renault renégocie son alliance avec Nissan

« Mais on ne peut pas le faire contre le premier partenaire historique de Renault qui est Nissan », a-t-il souligné.

Une fusion entre Renault et Fiat Chrysler aurait créé un nouveau géant du secteur automobile, fort d’une production annuelle de 8,7 millions de véhicules et pesant plus de 30 milliards d’euros en bourse.

M. Via a par ailleurs assuré que « depuis l’assemblée générale de Nissan fin juin, les tensions sont retombées » entre les deux constructeurs français et japonais, dont les relations avaient été mises à mal par l’affaire autour de l’ancien PDG de Renault-Nissan Carlos Ghosn, inculpé pour abus de confiance aggravé et fausses déclarations au Japon.

« Les deux directions d’entreprise travaillent sur le renforcement des projets industriels. Pour nous c’est la priorité des priorités », a martelé Martin Vial. « Il faut mutualiser au maximum les investissements massifs dans la voiture autonome, la propulsion électrique, la connectivité. »

Avec AFP

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