Rencontres économiques de l’AIRF à Dakar : Le facteur économique, un des défis majeurs de la région

Le facteur économique constitue un des défis majeurs de la région qui doit faire preuve d’ »ingéniosité » en vue de développer la compétitivité et l’attractivité de son territoire, a assuré, mercredi à Dakar, le président du conseil de la région Rabat-Salé-Kénitra, M. Abdessamad Sekkal.

« Le facteur économique constitue un des défis majeurs de la région qui doit faire preuve d’ingéniosité pour mobiliser et fédérer les initiatives locales et extérieures en vue de développer la compétitivité et l’attractivité de son territoire », a indiqué M. Sekkal dans son allocution lors des rencontres économiques de l’Association internationale des régions francophones (AIRF) et de la CPCCAF (conférence permanente des chambres consulaires africaines et francophones), qui se tiennent dans la capitale sénégalaise à la veille de l’assemblée générale de l’AIRF.

Selon M. Sekkal, président du groupe de travail « développement économique » au sein de l’AIRF et président de l’Organisation des Régions Unies (ORU-Fogar), « la coopération décentralisée doit se baser sur une approche territoriale forte et sur la mise en place de liens fondés sur la mutualisation entre les territoires et la recherche de réciprocité plus prononcée dans un objectif win-win ».

Relevant que la durabilité des territoires en liaison avec leurs enjeux environnementaux, sociaux, culturels et économiques, place inévitablement la région comme cadre idéal pour concevoir les liens majeures de la stratégie de développement durable et de définir avec précision les chantiers de concertation avec les collectivités des échelles inférieures à la région, il a souligné que l’échelle régionale constitue la plateforme adéquate pour asseoir une participation effective des différents acteurs de gouvernance territoriale.

Selon lui, les expériences menées dans le cadre de la coopération décentralisée peuvent constituer une véritable base pour un co-développement très bénéfique aux régions du nord comme du sud et participer dans la réduction de problèmes majeurs tels que les problèmes d’immigration et de terrorisme.

Il a noté, dans ce contexte, qu’il est primordial pour les régions de placer l’entreprise au centre d’un réseau de connaissance, de développer des stratégies de visibilité pour les filières clés pour en favoriser l’attractivité, accompagner leur structuration et leur montée en valeur et offrir des conditions favorables au développement de l’investissement privé en tant que principal levier de croissance et de création de richesses et d’emploi.

Par ailleurs, M. Sekkal a déclaré à la MAP s’être entretenu ce mercredi avec le président du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) du Sénégal, M. Ousmane Tanor Dieng, l’occasion pour les deux parties d’échanger sur la régionalisation au Maroc et au Sénégal.

Il a indiqué que cet entretien a été l’occasion pour M. Dieng de présenter le fonctionnement et les attributions du conseil qu’il préside, et pour lui de passer en revue le processus de la régionalisation au Maroc.

Outre la région Rabat-Salé-Kénitra, le Maroc est représenté lors de ce conclave par les représentants de la région Daraa-Tafilalt et Souss-Massa.

Créée en 2002, l’AIRF, dont le secrétariat général est assuré par M. Abdelkébir Berkia, cofondateur de cette instance francophone et vice-président de la région Rabat-Salé-Kenitra, a pour but d’établir entre les collectivités, territoires et communautés régionales francophones des coopérations, des échanges d’informations et d’expériences touchant à leurs domaines d’activité.

Elle bénéficie du statut consultatif spécial de l’Organisation des Nations Unies (ECOSOC-ONU) et du statut consultatif accordé aux Organisations internationales non gouvernementales (OING) par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

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