Renoncement de François Hollande : la presse salue une décision courageuse qui ouvre la voie à des nouvelles candidatures à la primaire de la gauche

La presse quotidienne française a largement commenté vendredi l’annonce par le président François Hollande qu’il ne briguera pas un second mandat lors de la présidentielle de 2017, saluant une décision courageuse qui ouvre la voie à des nouvelles candidatures à la primaire de la gauche, prévue en janvier prochain.

Dans un éditorial intitulé « Elégance », « Libération » écrit que certain que sa candidature handicaperait la gauche, qu’elle jetterait le pays dans un affrontement délétère, François Hollande renonce, notant qu’ »il n’a pas voulu d’un combat âpre, cruel, fratricide dans une famille politique déjà déchirée, dans une nation minée par les incertitudes ».

« Rares sont les hommes politiques suffisamment lucides pour s’écarter volontairement du pouvoir au nom d’un intérêt plus grand, d’une solidarité nécessaire, d’une idée », estime l’éditorialiste qui fait remarquer qu’ »on retiendra l’élégance du geste ».

Pour sa part, « La Croix » indique qu’il faut certainement une forme de courage pour prendre la décision annoncée jeudi soir par François Hollande, faisant observer que c’est la première fois sous la Ve République qu’un président dont l’âge, 62 ans, et la santé lui permettaient de briguer un nouveau mandat renonce à se présenter devant les suffrages des Français.

En agissant ainsi, François Hollande rehausse la dignité de l’action publique, relève l’éditorialiste, estimant que plutôt que de s’accrocher au pouvoir, il met en priorité « l’avenir du pays ».

« Le temps va maintenant venir de faire le bilan de l’action de François Hollande. Bilan décevant, parfois déplorable et même gravement critiquable sur certains points », croit savoir la publication qui relève qu’ »on ne pourra cependant pas enlever au président de la République la dignité dont il a fait preuve jeudi soir ».

En annonçant son retrait, François Hollande met donc fin à plusieurs semaines de suspense, affirme « Le Figaro », ajoutant que « le président de la République souhaitait sortir de l’incertitude qui est allée crescendo ces derniers jours, jusqu’à créer une crise au sommet de l’État entre lui et le premier ministre Manuel Valls ».

En annonçant qu’il ne briguerait pas un second mandat, François Hollande laisse la gauche, à sept semaines du premier tour de la primaire, se disputer sa succession, fait remarquer « Le Monde ».

A peine dissipé l’effet du choc Hollande, la politique ne va pas tarder à reprendre ses droits à gauche, soutient le journal, estimant que la décision du chef de l’Etat de ne pas se représenter ouvre une brèche – un gouffre ? – pour toutes les ambitions présidentielles au Parti socialiste.

La défection du président pourrait pousser d’autres candidats issus du gouvernement à sortir du bois, poursuit le quotidien.

Après avoir énuméré quelques temps forts de son bilan, le chef de l’Etat français a annoncé qu’il ne serait pas candidat à la présidentielle de 2017, écrit « Le Parisien », notant qu’ »aveu d’un échec pour les uns, courage pour les autres, les réactions pleuvent ».

« Et déjà une question sur toutes les lèvres : que va faire Manuel Valls ? indique le quotidien en allusion à une éventuelle candidature du Premier ministre à la primaire de la gauche.

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