Réunion à Amman du Réseau arabe des institutions des droits de l’Homme

Le Réseau arabe des institutions nationales des droits de l’Homme tient une réunion extraordinaire, à Amman, pour examiner la décision américaine au sujet d’Al-Qods, avec la participation de représentants d’institutions nationales des droits de l’Homme des pays membres du réseau, dont le Maroc.

Le Royaume est représenté à cette réunion, dont les travaux ont débuté mercredi, par M. Abdelhak Mossaddak, chargé de mission au Conseil national des droits de l’Homme.

Au cours de cette rencontre de deux jours, les participants discutent de la décision du président Donald Trump de reconnaître Al-Qods comme capitale d’Israël et d’y transférer l’ambassade américaine, ainsi que des violations commises contre le peuple palestinien par la machine israélienne répressive et meurtrière, en vue de prendre une position claire et mettre en place un plan d’action ferme pour l’appui et la protection des droits des Palestiniens conformément à la légalité internationale.

Dans une allocution de circonstance, la présidente du réseau, Fava Benzerrouki a indiqué que les institutions nationales des droits de l’Homme ont beaucoup de travail aujourd’hui, après le « succès » de la diplomatie arabe, islamique et internationale « pour appuyer le droit inhérent et naturel du peuple palestinien ».

Dans ce contexte, elle a appelé les institutions nationales arabes à surveiller les violations commises contre le peuple palestinien et à travailler avec les réseaux régionaux et non régionaux pour documenter les pratiques d’occupation qui violent les droits économiques, sociaux, religieux, culturels et historiques des Palestiniens.

Elle a appelé, à cet égard, les institutions nationales arabes, membres du réseau, à faire face aux violations dont est victime le peuple palestinien sur son territoire, à œuvrer avec d’autres réseaux, régionaux et non régionaux, pour « surveiller » les pratiques de l’occupant qui violent les droits économiques, sociaux, religieux et culturels des Palestiniens, et à mettre en œuvre les recommandations émises par le Bureau exécutif ou l’Assemblée générale du réseau.

Pour sa part, le directeur général de la Commission palestinienne indépendante des droits de l’Homme, Ammar Al-Dawik a mis en avant la situation qui prévaut dans la ville d’Al-Qods, qui subit « une campagne féroce de judaïsation jamais connue de son histoire » alors que les autorités d’occupation oeuvrent à « vider » la ville sainte de sa population palestinienne, serrer l’étau sur ses habitants en leur imposant des impôts exorbitants, détruire les maisons et construire plus de colonies de peuplement visant à dénaturer la réalité démographique de la ville occupée.

De son côté, le Commissaire général du Centre national des droits de l’Homme en Jordanie, Moussa Burayzat, a insisté sur la nécessité de tirer parti de ce qu’il a décrit comme « moment historique décisif pour la consécration de la prise de conscience populaire de l’identité arabe d’Al-Qods et du caractère juste de la cause palestinienne (en termes de droits) en tant que partie intégrante des rôles des institutions nationales des droits de l’homme ».

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