La réussite du nouveau modèle de développement marocain, tributaire de la reconnaissance et de l’implication de la société civile

 La réussite du nouveau modèle de développement est tributaire de la reconnaissance et de l’implication de la société civile, a indiqué, lundi à Rabat, le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et la société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi.

Dans une déclaration à la MAP, en marge du séminaire international sous le thème « La société civile et ses nouveaux défis », organisé par le Centre d’études et de recherches en sciences sociales (CERSS), avec l’appui de son département, M. El Khalfi a souligné la nécessité d’investir dans le tissu associatif, en tant qu’acteur essentiel dans le système de la démocratie participative.

Le Maroc dispose d’une société civile active et vivante dont les compétences doivent être consolidées à travers des politiques de formation, de financement et de transparence, a noté le ministre, soulignant que la distribution de la richesse de façon juste et équitable ne peut s’effectuer sans une reconnaissance totale de la société civile.

Il a, par ailleurs, affirmé que le nouveau cadre juridique permet à la société civile de mettre en place, d’évaluer et de mettre en œuvre des politiques publiques, de présenter des pétitions aux autorités publiques ainsi que des motions législatives au Parlement.

M. El Khalfi a également fait observer que le tissu associatif revêt dans sa majorité un caractère local et manque de rayonnement national, appelant à cet effet à la nécessité d’élaborer des indicateurs scientifiques à même de déterminer et de promouvoir les rôles que pourrait jouer la société civile afin qu’elle puisse gérer l’impact des développements de l’univers numérique et de la montée des mouvements sociaux sur sa structuration, entre autres.

De son côté, le directeur du CERSS, Abdallah Saâf, a souligné que cette conférence constitue une occasion de s’interroger sur les aspects relatifs à la place, à la nature, à la consistance, au rôle, à l’impact aussi bien au plan quantitatif que qualitatif de la société civile ainsi qu’aux nouveaux défis, institutionnels, juridiques, réglementaires et fiscaux.

Il a également précisé que d’énormes efforts ont été consentis sur les plans constitutionnel et institutionnel, néanmoins il manque des textes d’applications et de réglementation en la matière concernant la nouvelle configuration de la société civile.

« En tant que Centre de recherche, notre objectif est d’explorer ces perspectives, de donner du contenu pour que cela soit effectif au concept de société civile et d’aider non seulement les acteurs à avancer dans cette réflexion mais aussi les décideurs pour qu’ils puissent s’approvisionner dans ce que nous élaborons et nous publions sur la question », a-t-il expliqué.

Pour sa part, M. Jean-Michel Caudron, membre du bureau de la Conférence des Organisations non gouvernementale internationales (OING) du Conseil de l’Europe, a indiqué que ce conclave qui vise à promouvoir le respect des droits fondamentaux, la démocratie et l’État de droit, se veut une occasion pour faire « passer la parole des sans voix » auprès des autres instances, des comités des ministres et des congrès des pouvoirs locaux et régionaux.

Il constitue également une opportunité pour affluer sur les politiques et les recommandations que le Conseil de l’Europe a mis en place et d’aider les ONG à accroître leur expertise et leur compétence en la matière, a-t-il ajouté.

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