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Sahara: Naïma Moutchou salue le soutien britannique au plan d’autonomie marocain

Le paysage diplomatique autour de la question du Sahara connaît un tournant de poids avec l’annonce du Royaume-Uni de rejoindre la France et les États-Unis dans leur appui au plan d’autonomie proposé par le Maroc. Cette évolution a été saluée par Naïma Moutchou, vice-présidente de l’Assemblée nationale française, dans un message   publié sur son compte X.

« Le Royaume-Uni rejoint la France et les États-Unis dans le soutien au plan d’autonomie marocain pour le Sahara. C’est un tournant diplomatique majeur : les faits s’imposent, les soutiens s’élargissent, une issue politique consensuelle se consolide », a écrit la diplomate franco-marocaine, avant de se réjouir de la dynamique nouvelle enclenchée par cet appui britannique. Pour Naïma Moutchou, la convergence des positions des puissances occidentales ouvre la voie à une « solution durable et réaliste » à ce conflit territorial qui empoisonne les relations régionales depuis des décennies.

Si la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara par les États-Unis, sous la présidence de Donald Trump en 2020, avait constitué une première secousse géopolitique, l’alignement progressif des alliés européens — au premier rang desquels la France — confère à ce soutien une profondeur inédite. L’adhésion désormais affirmée du Royaume-Uni confirme un basculement diplomatique de grande ampleur. Londres emboîte ainsi le pas à Paris et Washington, consolidant un front occidental en faveur du plan marocain d’autonomie, décrit par ses promoteurs comme la seule issue pragmatique pour mettre un terme au différend qui oppose Rabat et l’Algérie via le Front Polisario.

Cette évolution, que Naïma Moutchou qualifie de « tournant diplomatique majeur », intervient dans un contexte où le Maroc a multiplié les initiatives diplomatiques pour élargir ses soutiens sur la scène internationale. Le Royaume a notamment capitalisé sur ses partenariats stratégiques et les avancées concrètes du projet d’autonomie pour séduire de nouveaux alliés.

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Un engagement diplomatique affirmé de Naïma Moutchou

Membre influente de la diplomatie parlementaire française, Naïma Moutchou s’est, au fil des ans, imposée comme une voix incontournable pour la défense des positions marocaines au sein des instances parlementaires françaises. En sa qualité de Vice-présidente du groupe d’amitié franco-marocaine, elle n’a eu de cesse de plaider pour une approche fondée sur le réalisme et la concertation. Son rôle de co-présidente du groupe d’études « Sahara Occidental » la place en première ligne des discussions parlementaires sur ce dossier sensible.

Dans son message, la parlementaire insiste sur le caractère consensuel qui se dessine peu à peu autour du plan marocain : « Une issue politique consensuelle se consolide », martèle-t-elle, en référence à l’élargissement de la coalition des soutiens internationaux. Pour la diplomate, cette convergence ne résulte pas d’un alignement de circonstances, mais d’une reconnaissance des faits sur le terrain et de l’impasse dans laquelle s’enlisent les autres options politiques.

Le plan d’autonomie, proposé en 2007 par Rabat, accorde une large autonomie au Sahara sous souveraineté marocaine, tout en garantissant aux populations sahraouies la gestion de leurs affaires locales et un Parlement régional. Considéré par de nombreux observateurs comme une offre crédible et sérieuse, il s’est imposé au fil des années comme un socle incontournable de la négociation onusienne.

La position du Royaume-Uni, jusqu’alors plus réservée, confère une nouvelle légitimité à cette initiative, en phase avec les résolutions successives du Conseil de sécurité appelant à une solution politique, juste et mutuellement acceptable. Pour Naïma Moutchou, la convergence des grandes capitales occidentales autour de ce plan illustre un pragmatisme diplomatique que les acteurs régionaux et internationaux ne sauraient ignorer.

Vers une recomposition des équilibres régionaux

Ce soutien britannique, perçu comme une victoire diplomatique pour le Maroc, pourrait en outre contribuer à redéfinir les rapports de force dans la région. Il renforce la position de Rabat dans ses discussions avec l’ONU et met sous pression le Front Polisario, qui continue de revendiquer un référendum d’autodétermination, option aujourd’hui jugée irréaliste par une majorité de chancelleries.

La déclaration de Naïma Moutchou, sobre et mesurée, s’inscrit ainsi dans un mouvement plus large de réalignement géopolitique. Elle traduit la conviction d’une part croissante de la classe politique française et européenne que la stabilité régionale passe par la reconnaissance d’un compromis politique ancré dans les réalités locales.

Si l’issue paraît se dessiner avec plus de clarté, le chemin vers un règlement définitif reste semé d’embûches. La consolidation de ce consensus international devra s’accompagner d’un dialogue inclusif avec les acteurs locaux et d’un engagement durable en faveur du développement de la région. Pour Naïma Moutchou, la perspective d’une « solution durable et réaliste » reste à portée de main, à condition que les différentes parties prenantes fassent prévaloir la paix et la stabilité sur les intérêts claniques et les rivalités idéologiques.

En saluant cette nouvelle étape, la diplomate franco-marocaine incarne la voix d’une diplomatie parlementaire résolue à faire de la question saharienne un levier de paix et de développement, dans le respect des aspirations des populations concernées et des équilibres régionaux.

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