Sahara : Staffan de Mistura confronté à la résistance de l’Algérie et du Polisario

L’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies au Sahara, Staffan de Mistura, a de plus en plus de difficultés pour réunir à la table des négociations les parties prenantes du dossier sur le Sahara. La raison, les principaux protagonistes, à savoir l’Algérie et le Polisario refusent de se conformer sur les termes de références proposés par l’envoyé du secrétaire général des Nations unies au Sahara.

Les autres parties prenantes sur le dossier du Sahara que sont l’Algérie et le Polisario jouent-elles au pourrissement et au sabotage, car sentant déjà un échec si les négociations reprennent, la duplicité polisario-algérienne a décidé d’adopter une posture qui va à l’encontre de leurs déclarations et des garanties qu’ils ont faites à Staffan de Mistura lors de sa tournée dans la région.

Selon une source proche du dossier, de Mistura aurait informé différentes parties à New York. L’Italo-Suédois est déçu du manque d’engagement des partis (l’Algérie et le Polisario, ndlr) à reprendre le processus politique.

De Mistura a officiellement pris ses fonctions le 1er novembre 2021, mais n’a depuis pas réussi à   réunir les parties impliquées dans un cadre de négociation. Il s’est heurté au refus de l’Algérie et des militants du Front Polisario de participer aux tables rondes de Genève en 2019, initiées par son prédécesseur Horst Köhler.

L’Algérie et le Polisario exigent des négociations directes entre le Maroc et le Front, tandis que le Maroc exige la présence de l’Algérie à la table des négociations. L’Algérie finance, arme et abrite le Front Polisario mais refuse de participer aux pourparlers.

De Mistura se sent également déçu par certains membres permanents du Conseil de sécurité qui n’exercent aucune pression réelle sur les parties pour qu’elles reprennent le fil du dialogue. Le dialogue est rompu depuis mars 2019. Cependant, les États-Unis ont exprimé leur soutien inconditionnel à De Mistura en début de semaine.

Le départ de De Mistura conclurait une longue série de départs. Tous ses prédécesseurs ont jeté l’éponge, en commençant par James Baker (1997-2004) et en terminant par Horst Köhler (2017-2019). De Mistura s’exprimera prochainement lors d’une conférence politique organisée en Italie.

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