La sécurité, l’immigration et l’éducation, des enjeux majeurs pour la promotion du développement en Afrique

De hauts responsables africains et européens ont affirmé, mercredi à Tanger, que les questions de sécurité, d’immigration et d’éducation représentent aujourd’hui des enjeux majeurs pour la promotion du développement en Afrique.

Les mutations actuelles que traverse le monde imposent de mener une réflexion profonde et pragmatique pour aboutir à des solutions efficaces et rapides aux problèmes sécuritaires, d’immigration et d’éducation des jeunes, ont souligné ces responsables, qui intervenaient lors d’un panel sur « l’initiative du dialogue euro-africain », tenu en prélude à l’ouverture officielle des MEDays 2017.

Selon l’ancien Premier ministre de l’Irlande, Ahern Bertie, il est nécessaire d’adopter une approche pragmatique pour raffermir les relations euro-africaines et de s’inspirer des expériences réussies, à même de renforcer le positionnement de l’Afrique sur l’échiquier international.

Pour sa part, l’ancien Premier ministre de la Libye, Mahmoud Jibril El Warfalli, a affirmé que l’UE, qui constitue le principal contributeur aux politiques de développement en Afrique, a du mal à assurer une coordination technique efficace de ses programmes extérieurs, mettant l’accent sur la nécessité de favoriser l’émergence d’accords de partenariat intelligents entre l’UE et l’Afrique.

Dans ce contexte, l’ancien ministre des Affaires étrangères et des sénégalais de l’extérieur, Mankeur Ndiaye, a plaidé pour un partenariat rénové et porteur d’un regard critique, qui tient compte des préoccupations africaines dans le processus de promotion de développement et de sécurité dans le continent, soulignant la nécessité de renforcer les liens bilatéraux sur les plans politique, économique, sécuritaire, de formation et de gestion des ressources naturelles.

Même son de cloche chez le directeur général de l’Institut royal des études stratégiques, Mohammed Tawfik Mouline, qui a souligné que l’Afrique et l’Europe font actuellement face à des défis communs, notant qu’au moment où l’Afrique a besoin d’une transformation économique, l’Europe cherche à trouver de nouveaux relais de croissance.

A cet égard, le responsable a insisté sur l’impératif de mettre en oeuvre un partenariat rénové entre l’Afrique et l’UE sur les plans économique, sécuritaire et géopolitique, et ce à travers la révision de la politique européenne de voisinage, la mise en place de politiques migratoires concertées et la promotion d’une approche basée sur la colocalisation et la modernisation des infrastructures en Afrique.

Pour l’ancien Premier ministre centrafricain, Ziguele Martin, les relations Afrique-UE doivent être renouvelées, eu égard aux mutations actuelles du monde, invitant l’Europe à investir massivement dans la sécurité en Afrique et à promouvoir le développement d’une nouvelle politique de réhabilitation de l’administration africaine.

De son côté, Mohamed Methqal, ambassadeur, directeur général de l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI), a plaidé en faveur d’un partenariat de nouvelle génération entre le Maroc, l’Afrique et l’Europe, qui prend en considération les nouveaux défis posés, liés notamment aux questions sécuritaire, politique, économique et environnementale.

Ce partenariat triangulaire, dans lequel l’Europe peut fournir un appui complémentaire, doit être en phase avec la vision de SM le Roi Mohammed VI qui a fait de la coopération Sud-Sud une priorité, tout en plaçant l’élément humain au centre des préoccupations.

Quant au président de l’Institut marocain des relations internationales, Jawad Kerdoudi, il a exhorté l’UE à adopter une politique spécifique à l’Afrique, notant la nécessité de promouvoir l’industrialisation et l’économie du savoir au sein du continent africain, à même de favoriser son émergence et de renforcer son repositionnement sur l’échiquier international.

Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette 10ème édition des MEDays, organisée sous le thème « De la défiance aux défis : L’ère des grands bouleversements », traitera notamment des enjeux nationaux et régionaux à l’image des sessions consacrées à l’adhésion du Maroc à la CEDEAO et à l’Union africaine, les défis de l’indépendance énergétique en Afrique de l’Ouest, ou encore à la marque Maroc.

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