Session de l’APASCO à Rabat : Youssef Amrani plaide pour un processus de paix

Youssef Amrani, Chargé de mission au Cabinet Royal, qui présidait ce lundi 18 juin un panel intitulé « Le maintien de la paix en Afrique : tendances et défis »,  dans le cadre de la conférence organisée par « l’African Peace and Security Annual Conference » (APSACO), aux côtéx de M. Mahamet Saleh, ancien ministre des affaires étrangères du Tchad et Envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Mali, ainsi que de Michel Ange Moratinos, ancien ministre espagnol des Affaires étrangères , a souligné que « la prise de conscience par les pays africains des défis majeurs liés aux crises, à la sécurité et au développement, a permis de substituer le principe de « non-indifférence » au principe de « non-ingérence ».

Selon M. Amrani «  les défis multidimensionnels auxquels fait face l’Afrique, qu’il s’agisse de la persistance des conflits, la multiplication des acteurs non étatiques, du terrorisme, de la migration ou encore de changements climatiques, doivent être traités en profondeur ».

En effet, selon lui ,« la complexité et l’amplification de certaines crises sur le continent ont démontré que les opérations de maintien de la paix et les réponses militaires à elles seules, ne peuvent être des instruments efficaces de lutte contre l’instabilité, l’insécurité ou l’extrémisme violent » et d’ajouter « qu’il est fondamental d’inscrire les opérations de maintien de la paix dans le cadre d’un processus politique, qui s’accompagnerait à long terme, de réformes politiques, socio-économiques et de développement à tous les niveaux ».

Aussi, M. Amrani n’a-t-il pas manqué de rappeler « la spécificité et la fragilité de l’espace géographique sahélien, aujourd’hui confronté à de multiples menaces chroniques d’ordre sécuritaires, démographiques, mais aussi environnementales », qui appellent à « une lutte ferme contre les groupes terroristes, au renforcement de l’Etat de droit et ce, en créant les conditions d’une croissance, d’un développement et d’une sécurité durable pour l’ensemble des pays sahéliens ».

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A cet égard, M. Amrani n’a pas manqué de rappeler que « seules des actions africaines collectives, articulées autour d’une approche inclusive, partenariale et solidaire, sont à même de permettre le renforcement des capacités nationales et la consolidation de la paix et la sécurité en Afrique ».

Et d’ajouter que « pour que le continent soit au rendez-vous du développement et de l’innovation, l’Afrique est appelée à réadapter et renouveler ses institutions panafricaines, notamment l’Union Africaine, à travers la réforme de son Conseil de Paix et de Sécurité et ce, pour une meilleure coordination des méthodes de travail et une meilleure gestion des crises sur le continent ».

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