SM le Roi, Amir Al Mouminine, a présidé hier à Rabat la sixième causerie religieuse du mois sacré de Ramadan

 SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, accompagné de SAR le Prince héritier Moulay El Hassan, de SAR le Prince Moulay Rachid et de SA le Prince Moulay Ismail, a présidé, lundi au Palais royal de Rabat, la sixième causerie du cycle des causeries religieuses organisées à l’occasion du mois sacré de Ramadan.

Cette causerie a été animée par le professeur Ahmed Ait Iazza, président du Conseil local des ouléma de la préfecture des arrondissements de Ben M’sik à Casablanca sous le thème « L’enseignement religieux dans les écoles du Royaume du Maroc et ses finalités universelles » à la lumière du verset du Saint Coran: « Les croyants n’ont pas à quitter tous leurs foyers. Pourquoi de chaque clan quelques hommes ne viendraient-ils pas s’instruire dans la religion, pour pouvoir à leur retour, avertir leur peuple afin qu’ils soient sur leur garde ».

Le conférencier a souligné que le but de cette causerie est de faire connaître l’une des réformes de SM le Roi Mohammed VI consistant en la restructuration des matières d’éducation religieuse dans les écoles publiques à tous les niveaux et qui concerne environ six millions d’écoliers des différentes branches de l’enseignement primaire et secondaire et ce, après que le Souverain a donné Ses hautes instructions au ministre de l’Education Nationale et au ministre des Habous et des Affaires Islamiques à revoir les programmes de l’éducation religieuse dans le système éducatif en vue de son adéquation avec les vrais besoins religieux de l’apprenant et les constantes religieuses et nationales à la lumière de l’ouverture aux valeurs et aux variables internationales, relevant la vision perspicace de SM le Roi à impliquer le Conseil Suprême dans l’élaboration et la mise en œuvre de ce plan.

Dieu Tout-Puissant a montré dans le verset, objet de la causerie, que l’enseignement de la religion s’inscrit dans le cadre du grand jihad basé sur le fait de répandre la religion de Dieu à travers l’argument et la preuve, a relevé le conférencier, indiquant qu’il était nécessaire d’attirer l’attention des musulmans pour prendre soin de cet aspect et de souligner que le verset affirme l’obligation de généraliser le savoir afin d’en comprendre son contenu, son but et sa sagesse.

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L’ingéniosité dans ce verset réside dans l’exhortation à la quête du savoir par « s’instruire dans la religion » en encourageant son étude et sa diffusion parmi les gens puis en disant « pour pouvoir à leur retour, avertir leur peuple » et mentionnant la justification de quitter d’abord pour comprendre et ensuite instruire leur peuple de ce qu’ils ont appris. Et de ce fait, il est devenu obligatoire pour les érudits d’enseigner aux gens ce qu’ils ne peuvent ignorer.

Le professeur Ait Iazza a expliqué qu’Allah le Tout-Puissant a conclu le verset en enluminant le but et la sagesse du savoir par « afin qu’ils soient sur leur garde » et ainsi, l’apprentissage n’acquiert sa signification chez l’apprenant que par son travail afin que ce qu’il a appris soit utile et bénéfique pour lui-même et pour autrui.

Par la suite, le conférencier a indiqué qu’il abordera le thème de la causerie dans une introduction et trois axes, notant que l’introduction portera sur l’existence d’une bonne éducation religieuse à l’école et certains des problèmes associés à cette éducation, puis décliner les composantes du plan de réforme et ses principaux résultats, en débutant par les finalités de la religion consistant à mettre en relief la vérité de la religion et de son esprit et à protéger contre l’extrémisme et l’anomalie puis à se référer aux enseignements éducatifs du prophète basés sur la formation aux principes de la religion et de ses valeurs de tolérance et, enfin, rappeler les résultats du plan de réforme et les mesures d’accompagnement pour assurer le succès de la mise en œuvre du nouveau système.

Le conférencier a commencé ces axes en s’interrogeant sur la nécessité d’instaurer une bonne éducation religieuse à l’école marocaine, relevant, à cet égard, qu’il y a cinq principales justifications généralement soulevées à propos de cette question. La première concerne la formation culturelle, qui exige que l’apprenant ait une culture religieuse correcte et équilibrée, se demandant comment il est possible de comprendre l’avenir commun des civilisations humaines en l’absence des fondements et des piliers qui y ont été établis par la religion.

L’avenir de l’homme et de la religion sont inséparables, a-t-il souligné, notant que l’absence de la référence religieuse de l’apprenant non seulement l’éloigne de son propre héritage mais le détache également de son monde contemporain.

L’éducation à la citoyenneté est la deuxième raison, ajoute le conférencier, faisant savoir qu’en encourageant l’éducation religieuse, des pratiques qui visent, dans le cadre du respect de la démocratie et des droits de l’homme, à promouvoir la sensibilisation sur la diversité culturelle d’une part, et la nécessité de maintenir l’harmonie communautaire d’autre, sont consolidées.

Et d’ajouter qu’il est vital à la communauté de faire connaître à l’apprenant, durant son cursus scolaire, l’existence d’autres cultures et croyances autres que sa religion qu’il voit juste.

La troisième justification, ajoute le professeur Ait Iazza, consiste en la formation complète de l’apprenant, indiquant que des études récentes ont prouvé que la logique scientifique et technique n’est pas suffisante pour former l’homme et sa personnalité mais doit, en plus, être préparé à une logique plus large qui inclut la recherche des sens et des valeurs.

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