Les soldes : tromperie sous l’étiquette

Et c’est reparti ! Des vitrines tentantes affichent les remises les plus attractives. Jusqu’à 70% en moins dans plusieurs boutiques. Ces offres ne laissent pas les clients indifférents. Il faut dire qu’avec cette baisse du pouvoir d’achat, les périodes promotionnelles restent le meilleur moment pour faire de bonnes affaires.

Côté commerçants, la période des soldes reste cruciale, car elle leur permet d’écouler leurs stocks, et aussi parce qu’une part considérable de leur chiffre d’affaires y est en jeu.

Les soldes promeuvent un écoulement débridé de marchandises en stock dont des échantillons ont été présentés à la vente et comportent une réduction de prix, qui peut aller jusqu’à une revente à perte, dans la limite du stock à écouler. On a même des e-shops marocains qui font, maintenant, dans le  «Black Friday ».

Au Maroc, depuis quelques années, cette pratique est devenue monnaie courante, à raison de deux périodes par an, en se calquant sur le modèle européen ou américain : soldes d’hiver, en janvier et février et soldes d’été, entre juin et août.

Tous les magasins soldent leurs articles invendus de la saison précédente, en les vendant à des prix réduits : une façon saine de garder un stock de taille raisonnable, pour continuer de proposer des nouveautés les saisons suivantes.

Mais comment expliquer alors les rabais pouvant atteindre jusqu’à 70% de réduction ? La folie qui fait tourner les têtes, n’est-elle pas propice à certains abus ? Derrière cette période de solde se cache parfois une réalité peu avouable.

Peu scrupuleux, certains commerçants peuvent avoir recours à certaines pratiques durant ces périodes, afin d’inciter les clients à dépenser plus d’argent.

Première remarque : les articles soldés ne sont ni repris ni échangés. En période normale, entre les soldes, les articles peuvent être échangés, retournés ou remboursés s’ils présentent des anomalies ou des défauts de fabrication. Pourtant, ici, cette possibilité semble être exclue et on a l’impression confusément que quelque chose cloche.

Parmi ces pratiques aussi celle de l’augmentation du prix de référence fait partie des plus courantes. On affiche un prix beaucoup plus important que le prix initial avec une importante réduction. Si une veste est proposée à 800 Dhs, par exemple, et vendue à 400 Dhs, le prix initial est de 400 Dhs.

Des fois, les réductions pratiquées ne sont pas pareilles à celles mentionnées sur l’étiquette d’un article. Une étiquette d’article soldé doit inclure trois choses : le prix non soldé, le prix soldé et le taux de remise. Si ces trois éléments ne sont pas réunis, c’est que l’étiquette est non conforme.

On parle aussi de réductions trompe-l’œil qui ont pour but d’attirer le consommateur, qui une fois en pleines courses, ne prendra pas conscience que les rabais pratiqués ne sont pas conformes à ceux annoncés.

En l’absence d’un contexte dénué de toute réglementation, et à l’exception de quelques insatisfactions de certains clients, le marché des soldes continue de faire des accros aux rabais, car aujourd’hui, plus que jamais, les commerçants ont bien compris que le meilleur argument de vente, c’est un gros taux de réduction.

 

C.O

 

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