Sommet mondial sur le climat : l’expérience marocaine présentée à l’US-Asia Institute

Par Hossein Ait Marghad

Ce jeudi 22 avril à l’occasion de la Journée de la Terre (Earthday), sur fond de crise sanitaire et économique, le Président Joe Biden  tient son Sommet mondial pour le Climat à Washington et réunit en visioconférence des leaders de 40 pays.

Lors d’un side-event officiel organisé en webinaire par le US-Asia Institut (ONG associée aux Nations-Unies) en partenariat avec Air Quality Asia (1) dont le thème est « Combattre la crise du climat : une transition vers une économie verte », la parlementaire Neïla Tazi, représentante de la CGEM au sein de la Chambre des Conseillers et Présidente du Chapitre marocain du réseau parlementaire sur la Banque Mondiale et le FMI, était invitée à présenter l’expérience marocaine, les réformes et différents textes de lois adoptés pour accompagner la stratégie du Maroc en matière de transition vers les énergies propres, d’efficacité énergétique, ainsi que le rôle joué par le secteur privé.

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À cette occasion Neïla Tazi a rappelé que le Maroc, sous la conduite du Roi Mohammed VI, s’est engagé tôt dans une politique ambitieuse et volontariste pour devenir un pays de référence dans la région et dans le monde. Elle a entre autres rappelé que le Maroc a accueilli la COP7 en 2001 puis la COP22 en 2016, a accueilli également la célébration de la 40e Journée de la Terre en 2010, a inscrit en 2011 la question du développement durable dans la Constitution dont l’institution du Conseil économique, social et environnemental, a adopté  en 2014 une Charte Nationale pour l’environnement et le développement durable. Elle a également rappelé que l’économie verte est un des portefeuilles importants de l’actuel gouvernement et souligné les avancées considérables que le Maroc a réalisées en matière d’énergie solaire et éolienne.

À cette occasion Neïla Tazi a passé en revue les différentes lois adoptées par le parlement marocain au cours de ces dernières années dans les domaines des énergies  renouvelables, de l’efficacité énergétique, du traitement de l’eau et des déchets, de l’interdiction des sacs plastiques…Face à l’intérêt de nombreux participants sur cette dernière question, elle a explicité la façon dont le Maroc a réussi à bannir l’usage des sacs plastiques, en accompagnant notamment  la reconversion de ces unités vers la production de sacs alternatifs. Tout en rappelant que cette reconversion a permis de créer 2000 emplois, elle a précisé que ces unités ont surtout aidé le pays à faire face à la pandémie du covid19 en exploitant leur outil de production pour produire des masques pour protéger la population, masques qui sont aujourd’hui exportés au regard de la forte demande internationale. Faisant ainsi la démonstration que l’économie verte n’est pas un slogan mais bien une démarche qui créé des emplois et ouvre parfois des perspectives inattendues.

Cette rencontre virtuelle a réunit des parlementaires de différents pays, Usa, Inde, Pakistan, Indonésie, Philippines, Afrique du Sud ainsi que des représentants de la SFI (Société financière internationale du groupe Banque Mondiale) et du World Resources Institute (Think Tank américain spécialisé dans les questionsenvironnementales, réputée proche du parti Démocrate).

(1) un groupe international de défense de la qualité de l’air s’appuyant sur un modèle d’action parlementaire soutenue avec pour objectif d’améliorer la qualité de l’air en Asie.Sur les 20 villes les plus polluées au monde, 13 sont asiatiques.

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