Syrie : la France regrette le non-renouvellement de l’aide humanitaire transfrontalière

La France a exprimé, mercredi, son « profond regret » de l’absence d’accord du Conseil de sécurité sur le renouvellement du mécanisme d’aide humanitaire transfrontalière pour la Syrie, appelant l’ensemble des membres du CS à faire preuve d’unité et de responsabilité.

« La Russie et la Chine ont choisi d’utiliser leur veto à l’encontre du projet soutenu par 13 des 15 membres du Conseil de sécurité. Ce choix met en péril l’appui humanitaire international à la Syrie, dans un contexte de pandémie mondiale », a déclaré la porte-parole du Quai d’Orsay.

« Il n’existe pas d’alternative au mécanisme d’assistance transfrontalière pour apporter quotidiennement une assistance vitale à des milliers de civils dans le besoin », alors que le régime syrien continue d’imposer des obstacles majeurs à l’acheminement d’une aide humanitaire libre et sans entrave à la population civile, notamment dans les régions qui échappent à son contrôle, a indiqué la porte-parole lors d’un point de presse électronique.

« La France appelle l’ensemble des membres du Conseil de sécurité à faire preuve d’unité et de responsabilité et à poursuivre le dialogue pour renouveler ce mécanisme indispensable, comme le demandent également le Secrétaire général des Nations unies ainsi que les agences humanitaires », a souligné la porte-parole.

La Russie et la Chine ont opposé leur veto, mardi au Conseil de sécurité de l’ONU, à un projet de résolution prolongeant l’aide humanitaire transfrontalière en Syrie.

Le texte, présenté à l’initiative de l’Allemagne et la Belgique, prévoit la prolongation pour une année de l’autorisation qui s’affranchit de tout aval de Damas pour acheminer de l’aide humanitaire en Syrie, en maintenant les deux points de passage utilisés actuellement au niveau de la frontière turque.

La Russie, allié du régime syrien, veut en supprimer un de ces points de passage et ne prévoir qu’une extension de six mois. L’autorisation onusienne, en vigueur depuis 2014, arrive à terme le 10 juillet. Il s’agit du 15è veto utilisé par la Russie au Conseil de sécurité depuis le début du conflit syrien en 2011.

La Russie et la Chine, au même titre que les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France, sont les cinq membres permanents du Conseil de sécurité disposant d’un droit de veto.

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