Syrie: les pénuries d’eau risquent de favoriser la propagation du coronavirus (Unicef)

Des centaines de milliers de personnes dans le nord-est de la Syrie en guerre risquent de contracter le nouveau coronavirus en raison notamment de pénuries d’eau, selon le Fonds de l’ONU pour l’enfance (Unicef).

« L’interruption de la distribution d’eau, en plein effort face à la propagation du nouveau coronavirus, fait courir des risques inacceptables pour des enfants et des familles », a dénoncé dans un communiqué Fran Equiza, représentante de l’Unicef en Syrie.

Les installations liées aux ressources en eau « ne doivent pas être utilisées pour des gains militaires ou politiques », a-t-elle déploré.

Avec l’annonce d’un premier cas de nouveau coronavirus en Syrie, les craintes grandissent sur une possible catastrophe sanitaire dans ce pays en guerre depuis 2011.

Depuis plusieurs jours, la station d’approvisionnement en eau d’Allouk à Ras al-Aïn, une ville située à la frontière syro-turque, ne pompe plus d’eau à destination des zones contrôlées par les forces kurdes syriennes.

La station d’Allouk fournit habituellement de l’eau à environ 460.000 personnes, dont les habitants de la ville de Hassaké et du camp surpeuplé de déplacés Al-Hol, où vivent des milliers de proches de combattants du groupe extrémiste « Etat islamique » (EI).

La guerre en Syrie a tué plus de 380.000 personnes depuis 2011, déplacé des millions de personnes et ravagé les infrastructures du pays.

Fin 2019, moins des deux tiers des hôpitaux du pays étaient opérationnels, tandis que 70% des personnels soignants d’avant guerre ont fui le pays, selon l’OMS.

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