Table ronde sur le thème « Le développement régional et les inégalités territoriales »

Le Conseil Economique, Social et Environnemental et la Banque mondiale ont organisé, le mardi 4 février 2020, une table ronde sur le thème « Le développement régional et les inégalités territoriales ».

Cette rencontre a constitué une occasion pour croiser les regards sur cette question sur la base des productions des deux institutions. Le but étant de bâtir une compréhension et un savoir communs sur les défis qui y sont liés et de dégager des pistes susceptibles d’opérer une transformation de nos territoires sous-tendue par une logique de développement intégré et harmonieux.

S’exprimant à l’ouverture de la table ronde, M. Ahmed Réda Chami, Président du Conseil Economique Social et Environnemental, a souligné que les inégalités sont de nature à compromettre la cohésion sociale et la stabilité politique des pays et constituent une entrave à leur développement.

Il a relevé, à ce propos, que malgré que les réformes engagées, à ce jour, le modèle actuel de gouvernance territoriale apparaît encore loin de l’ambition initiale.

C’est ainsi que le CESE appelle à la mise en œuvre effective de la régionalisation avancée, conduite sur le long terme par un État stratège, largement décentralisé et déconcentré. De fait, le CESE a proposé plus de 120 actions qui ont trait à :

o    renforcement du cadre légal et institutionnel ;

o    renforcement des mécanismes de pilotage et de coordination ;

o    renforcement du rôle de la région dans le développement économique et social ;

o    renforcement des ressources financières des régions ;

o    la valorisation et la protection des ressources naturelles des régions ;

o    l’amélioration la gouvernance de la région.

Madame Ayat Soliman, Directrice régionale pour le développement durable dans la région MENA à la Banque Mondiale a présenté les principaux messages d’une nouvelle étude de la Banque portant sur les conditions pour réduire les disparités territoriales dans la région Moyen Orient et Afrique du Nord.

Elle a noté que la Région MENA, bien que très urbanisée, pâtit d’un manque de connectivité et d’intégration économique au niveau national et régional qui nuit à la spécialisation des économies, aux échanges et à la croissance.

Madame Soliman a cité cinq conditions pour réduire les disparités territoriales ; il s’agit de :

o    Renforcer la coordination et la complémentarité des investissements à travers un nouveau cadre d’intervention ;

o    Responsabiliser et renforcer les autorités locales pour des prestations de services plus efficaces ;

o    Développer des compétences adaptées au marché du travail pour un meilleur accès aux opportunités ;

o    Construire des villes denses et connectées ;

o    Renforcer l´accès au marché au niveau régional et national.

Pour sa part, M. Abderrahim Ksiri, Président de la commission de la régionalisation avancée et du développement rural et territorial au sein du CESE, a présenté le rapport du Conseil sur la gouvernance territoriale.

Il a relevé que des insuffisances persistent en matière d’appropriation, d’implémentation et d’opérationnalisation des mécanismes de pilotage et de coordination au niveau national et territorial.

Dans ce sens, le rapport préconise l’accélération du processus, déjà entamé, de la régionalisation avancée en mettant en place une série de mesures axées  sur :

  1. la clarification des compétences ;
  2. la contractualisation ;
  3. les mécanismes de pilotage et de coordination ;
  4. le financement ;
  5. la démocratie participative ;
  6. les  moyens humains et matériels ;
  7. le Système d’information ;
  8. le Système d’évaluation.

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