« Telstar 18 », ballon en hommage du mondial de 1970 associant une nouvelle technologie

Comme toutes les phases finales de la Coupe du Monde de la FIFA depuis 1970, les 64 équipes du tournoi de Moscou utiliseront un nouveau ballon et unique en son genre, le « Telstar 18 ».

Il a été conçu et fabriqué par l’équipementier allemand Adidas qui réalise, depuis 1970, les ballons officiels de toutes les coupes du monde dans le cadre d’accords de partenariat avec la FIFA.

Lors de sa présentation officielle, en novembre 2017, Telstar 18 a été considéré comme un modèle de nouvelle génération, plus professionnel et avec un profil élevé pour succéder au « Brazuca », du Mondial du Brésil (2014).

Le nom et le modèle du ballon ont été choisis en hommage au tout premier ballon Adidas utilisé dans l’épreuve suprême au Mexique 1970 dont le nom a été puisé de la contraction de l’expression « star de la télévision » et avait été le premier à arborer en alternant des panneaux noirs et blancs, conçus pour donner ainsi une meilleure visibilité des postes de télévision en noir et blanc de l’époque.

Selon le fabricant, chaque ballon est doté d’une puce électronique qui transmet des informations personnalisées sur son emplacement, génère un identifiant unique au moment de l’interaction et débloque du contenu exclusif et des informations destinées à l’utilisateur. Il se compose de six pièces recouvertes d’une bande de cire et brodées du logo de création de la marque aux trois bandes.

Ce nouveau modèle a été testé par les sélections de l’Argentine, de Colombie, du Mexique et les clubs du Real Madrid, Juventus Turin, Ajax Amsterdam et Manchester United.

Mais il ne fait pas l’unanimité, de nombreux gardiens de but ont haussé le ton contre ce produit à l’instar de l’Allemand Marc-André ter Stegen et l’Espagnol David De Gea relevant que le fait qu’il soit recouvert de cire rend difficile le contrôle du ballon, l’ibérique expliquant qu’il prend des « courbes étranges ». Ce sera une prise de « balle compliquée » et un « cauchemar » pour les derniers remparts des équipes.

De même, le gardien de but du FC Barcelone a été catégorique, « le ballon bouge énormément et est difficile à bloquer ». 

>>Lire aussi : Le Maroc arrive en bon état de forme au Mondial de Russie

A chaque édition quadriennale, la présentation du ballon, élément fondamental du jeu, revêt, tout comme les maillots des équipes, une importance particulière. Et surtout devient, en réalité, un trésor commercial vendu à grande échelle à 35 euros l’unité sur le site internet du fabricant.

Le ballon de ce tournoi majeur, ses spécifications et l’équipementier concepteur et producteur sont, désormais, des composantes commerciales et de marketing associés au tournoi avec un ballon spécifique pour chaque compétition générant ainsi de grosses recettes.

Avant les années 1970, les ballons des phases finales étaient en cuir achetés sur le marché avant qu’ils ne deviennent une juteuse affaire, à la fois, sportive et commerciale.

Par exemple en Argentine (1978), le « Tango » a été une véritable révolution dans la fabrication puisque son modèle de conception sera utilisé pour les vingt années suivantes. En 1998, le mondial sera marqué par l’utilisation, pour la première fois, d’un ballon avec plus de deux couleurs. Le « Tricolore » a été le premier ballon fabriqué ailleurs qu’en Europe, au Maroc, depuis le Telstar 1970.

Le fournisseur exclusif conçoit tous les quatre ans un nouveau modèle respectant scrupuleusement les spécifications exigées par la FIFA, en particulier la loi 2 du football, un ballon d’une circonférence de 70 cm au plus et de 68 cm au moins (soit un diamètre de 22 cm) et d’un poids de 450 g au plus et de 410 g au moins au début du match.

Dans le passé, le ballon était fait de 32 morceaux de cuir reliés à la main. Mais cela n’est plus la règle, la fabrication changeant avec 14 pièces de cuir collées par haute température pour être plus fermes.

Le cuir sera, par la suite, remplacé par des matériaux plus légers et plus solides. Le ballon du mondial d’Afrique du sud (2010) comptera un nombre réduit de coutures assemblant 8 éléments et conçu, pour la première fois, par la technologie du soudage thermique, ce qui a fait réagir ses détracteurs en le qualifiant de « ballon de plage ».

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