Tenue de la 34ème session du Conseil des Ministres des Affaires Etrangères des pays de l’Union du Maghreb Arabe

La Ministre Déléguée auprès du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, Mme Mbarka Bouaida, a représenté le Maroc dans les travaux de la 34ème session du Conseil des Ministres des Affaires Etrangères des pays de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) , tenue à Tunis jeudi 05 Mai 2016, sous la présidence de la Libye.

Les travaux de cette réunion ont été largement dominés par la crise libyenne, les voies d’application de l’Accord politique de Skhirat, le soutien au gouvernement libyen  d’union nationale, ainsi que les dossiers liés à l’intégration maghrébine et les questions régionales et internationales d’intérêt commun.
Intervenant lors de la séance d’ouverture, Mme Bouaida a mis l’accent sur  l’importance de l’unité maghrébine pour tous les pays membres de l’UMA, rappelant la conviction du Royaume, réitérée à différentes occasions par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu l’Assiste, de l’inéluctabilité du destin commun des cinq pays maghrébins, de l’attachement du  Royaume à l’édification de l’Union du Maghreb arabe, en tant que choix stratégique adopté dans la Constitution marocaine, ainsi que de l’engagement continu du Maroc en faveur d’un nouvel ordre maghrébin, qui transcende toutes sources de désaccord.
La Ministre Déléguée a, également, rappelé le regret exprimé par Sa Majesté le Roi  à cause du Statu quo que connaît l’édification du Grand Maghreb, en dépit de toutes les potentialités dont ce dernier dispose, ce qui va en contradiction avec le dynamisme de l’époque et les aspirations légitimes des peuples maghrébins.

Par ailleurs, Mme Bouaida a réaffirmé la détermination continue du Royaume à explorer toutes les voies susceptibles de mettre en place cette Union, à définir ses priorités et à rationaliser ses méthodes de travail, à travers l’adoption de nouveaux mécanismes de prise de décision au sein de l’Union, l’identification des sources de dysfonctionnement dans le système de travail de ce groupement, ainsi que  la mise à la disposition de l’Union des conditions nécessaires susceptibles de la mettre au diapason de la nouvelle réalité régionale et internationale.
Rappelant la conjoncture régionale difficile et les défis économique, sécuritaire et du développement auxquels la région maghrébine est confrontée, Mme Bouaida a souligné la nécessité de l’adoption d’une nouvelle approche maghrébine, cohérente, intégrée et participative, à même de faire de l’Union un acteur agissant dans le courant des évènements, et à l’engager davantage dans les initiatives de paix visant à trouver des solutions appropriées aux crises que connait la région, sans faillir aux principes du bon voisinage et du respect mutuel de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des pays.

Mme Bouaida n’a pas manqué de faire état de la situation en Lybie qui assure avec compétence et responsabilité la présidence de l’Union, rappelant, à cet égard, les efforts déployés par le Royaume pour promouvoir la paix et la sécurité dans ce pays, ainsi que le rôle joué par le Maroc dans la réussite et l’aboutissement des sessions du Dialogue national inter-libyen, sous l’égide de l’ONU, et qui ont été sanctionnées par la signature de l’accord de Skhirat, le 17 décembre 2015.

Concernant  la recrudescence des attaques terroristes dans la région du Maghreb, Mme Bouaida a appelé les Pays de l’Union du Maghreb à élaborer une stratégie globale et intégrée qui tiendra compte des dimensions sécuritaire, religieuse, éducative et du développement. Elle a appelé, dans le même sens, à tenir, dans les meilleurs délais, une session  spéciale du Conseil des Ministres de la Justice et des affaires juridiques pour parachever l’élaboration de la stratégie sécuritaire maghrébine.
La Ministre Déléguée a appelé, également, à  instaurer une coordination entre les pays du Maghreb et l’espace sahélo-saharien pour asseoir un partenariat ouvert, au service de la sécurité et du développement dans la région.
Dans le volet économique, Mme Bouaida a fait savoir, qu’en dépit de la disposition des pays du Maghreb d’importantes potentialités naturelles et économiques, d’une infrastructure complémentaire et d’un réseau de télécommunications développé, la construction d’une  économie maghrébine forte et intégrée et la réalisation du rêve escompté d’intégration maghrébine,  demeure toujours inachevée à cause de multiples entraves.

Mme Bouaida a, également, affirmé l’importance d’établir une zone de libre échange commerciale entre les pays de la région, pour être en mesure de suivre les changements opérés dans le système du commerce continental et international.
Elle a, d’autre part, salué l’initiative de mise en place,  l’année dernière à Tunis, de la Banque Maghrébine d’Investissement et du Commerce Extérieur, espérant que cette banque jouera un rôle actif dans le renforcement des relations économiques entre les pays de la région, ainsi que dans le financement des projets économiques servant l’intérêt commun.

A l’issue de cette réunion, L’ancien chef de la diplomatie tunisienne, M. Taieb Bacchouche, a été nommé nouveau Secrétaire Général de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), en remplacement de son compatriote M. Habib Ben Yehya.

(Maroc diplomatique avec MAEC)

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