Tests controversés sur des singes et des humains: suspension d’un responsable de Volkswagen

La direction du constructeur automobile allemand Volkswagen a annoncé, mardi, la suspension de son directeur des relations publiques Thomas Steg pour le rôle qu’il a joué dans l’affaire des essais sur les effets des émissions de gaz d’échappement sur des singes et des humains aux Etats-Unis. 

« Thomas Steg (…) est libéré de ses responsabilités jusqu’à ce que la lumière soit faite sur les événements« , a indiqué le numéro un mondial de l’automobile dans un communiqué, assurant que « les investigations (internes) avançaient à grande vitesse » et qu’il s’agissait là « de premières conséquences« . D’après le patron de Volkswagen Matthias Müller, cité dans le communiqué, Steg, qui avait la charge des relations publiques du groupe automobile, a demandé à « assumer la responsabilité totale » de ce nouveau scandale pour le secteur stratégique de l’automobile.

Le constructeur automobile allemand a précisé avoir accepté la proposition de Thomas Steg d’assumer l’entière responsabilité de ces essais, menés en 2014, et dont l’existence a été révélée vendredi par le journal américain le New York Times, soulignant que Jens Hanefeld, chargé des dossiers politiques internationaux et européens chez Volkswagen, assumera l’intérim à la direction des relations publiques.

>>A lire aussi: Vente de 10,7 millions de voitures par le constructeur automobile allemand Volkswagen en 2017

Lors de ces tests, qui ont été effectués par le Groupe européen de recherche sur l’environnement et la santé dans le secteur du transport (EUGT), mandaté par les constructeurs automobiles allemands, des singes de laboratoire étaient forcés à inhaler des émanations de diesel provenant d’une voiture Volkswagen. Le but de l’EUGT était de défendre l’utilisation du diesel après que l’organisation mondiale de la santé (OMS) ait désigné le carburant comme cancérigène, selon le Times.

Le quotidien régional allemand Stuttgarter Zeitung a, de son côté, rapporté dimanche que l’EUGT avait fait procéder à une étude scientifique sur les effets du dioxyde d’azote – que l’on trouve dans les gaz d’échappement – sur des cobayes humains, environ 25 jeunes gens en bonne santé. Lundi soir, le président du directoire de Volkswagen Matthias Müller a estimé que les études menées sur les singes et des humains étaient « mauvaises, immorales et répugnantes« . Le gouvernement allemand a qualifié, lundi, ces tests, qu’ils soient effectués sur des hommes ou des singes, d' »injustifiables« .

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