Textile : l’intégration de la circularité nécessite une mise à niveau du secteur (DG de l’AMITH)

La directrice générale de l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (AMITH), Fatima-Zohra Alaoui, a souligné, vendredi à Casablanca, la nécessité d’accélérer la mise à niveau du secteur pour réussir la transition vers une industrie textile circulaire.

“L’urgence est d’accélérer la mise à niveau du secteur pour se préparer aux différentes réglementations qui seront mises en place pour assurer la transition vers une industrie textile durable et circulaire. Toutes ces réglementation constitueront des barrières à l’entrée au marché traditionnel au cas où cette mise à niveau n’a pas été opérée”, a dit Mme Alaoui lors d’une conférence initiée par “Les Inspirations éco”, en partenariat avec la Société financière internationale (IFC) et l’AMITH, sous le thème “la circularité dans le textile : de l’ambition à l’action”.

Revenant sur le concept de circularité qui consiste à minimiser l’impact de l’industrie sur l’environnement tout au long du processus de production, la responsable a mis l’accent sur le rôle de la formation en tant que moyen pour passer du linéaire au circulaire dans l’industrie textile marocaine.

Il s’agit d’inculquer cette notion aux nouveaux étudiants, afin qu’ils puissent être en mesure, dès qu’ils entament leur carrière professionnelle, d’utiliser des matières “éco-responsables” et veiller à “minimiser les chutes de coupes qui vont être générées durant le processus de production”, a-t-elle expliqué.

Et de soutenir que la mise en place d’une industrie textile durable nécessite une prise de conscience collective qui interpelle toutes les parties prenantes, y compris les entreprises du domaine.

Pour sa part, le responsable régional en charge de l’investissement à l’IFC, Thomas Pellerin, a mis en relief l’importance de la réglementation dans l’intégration de la notion de circularité au sein de l’industrie textile marocaine, rappelant dans ce sens le rôle de l’IFC dans la promotion de la durabilité dans le secteur.

Consacrant 35% de l’ensemble de ses objectifs au volet climatique, l’IFC assure, en plus du financement, le rôle de “fédérateur” qui rassemble l’ensemble des parties prenantes pour trouver des solutions idoines aux problématiques du domaine, ainsi que le rôle d’assistance technique en matière circularité pour entreprises, a-t-il soutenu.

A son tour, la responsable du projet d’appui aux entreprises dans le secteur textile au Maroc et pour l’Afrique du Nord, Eleonore Richardson, a passé en revue les grandes lignes de l’étude thématique que l’IFC a réalisé, et qui vise à fournir un aperçu des grandes tendances de la circularité dans le monde et leurs impacts sur le Maroc.

Le secteur textile marocain doit tirer profit des possibilités qui lui sont offertes par les grands changements et par les nouvelles orientations des chaînes de valeur, a-t-elle préconisé.

Il est aussi question de mettre en place la récupération systématique des déchets industriels et d’établir des usines modernes de collecte et de recyclage à plus grande échelle dans le pays, bâtir localement une filière amont qui assure la traçabilité que demandent les marques, créer de nouvelles partenariats avec des acheteurs qui sont prêts à accompagner la transition verte du secteur, et investir dans l’innovation et la technologie pour appuyer cette transition, de la phase de conception jusqu’au produit fini, a-t-elle insisté.

Organisée en marge du Salon International du textile (MIM), cette conférence se veut aussi l’occasion de revenir sur les grandes lignes de l’étude thématique réalisée par l’IFC sur la circularité dans l’industrie marocaine du textile intitulée “Du linéaire au circulaire : perspectives pour l’industrie marocaine du textile”.

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