Theresa May : Le parlement a le choix de reporter la date du Brexit s’il rejette l’accord

La Première ministre britannique Theresa May a annoncé mardi aux députés qu’elle leur laisserait le choix de reporter la date du Brexit s’ils rejettent son texte de retrait de l’Union européenne (UE) et refusent de quitter le bloc sans accord.

S’exprimant lors d’une séance de questions orales à la Chambre des communes, Mme May a fait savoir qu’elle est consciente de l’inquiétude des députés et des entreprises de la situation politique et du manque de temps, ajoutant que le parlement devrait s’entendre sur « la voie à suivre ».

« Je suis personnellement opposée à une extension de l’article 50 », a souligné la dirigeante britannique, tout en assurant qu’elle veut répondre aux inquiétudes des députés face à l’échéance qui se rapproche.

Si Mme May ne réussit pas à obtenir l’approbation de son accord sur le Brexit avant le 12 mars, les députés devraient voter le 13 mars pour le départ du Royaume Uni sans accord. S’ils refusent cette option, ils auront un autre vote le 14 mars sur une motion demandant une « courte extension limitée » de l’article 50.

C’est la première fois que la Première ministre britannique accepte ouvertement que le Brexit soit retardé, alors qu’elle avait insisté pendant des mois pour que le Royaume-Uni quitte l’UE, le 29 mars, comme prévu, rejetant catégoriquement toute demande de report.

→ Lire aussi : Le vote des députés britanniques sur l’accord du Brexit sera reporté jusqu’au 12 mars

Cette décision qui, selon Mme May, pourrait éventuellement retarder le Brexit de trois mois au-delà de la date prévue du 29 mars, vise à empêcher la démission de près d’une douzaine de ministres pro-européens, qui étaient résolus à quitter le gouvernement afin d’éviter les dommages économiques d’un départ chaotique du bloc.

Plus tôt dans la journée, trois membres du gouvernement britannique ont menacé de démissionner si la Première ministre n’arrive pas à écarter un scénario de « no deal », avant le vote du parlement britannique sur le nouveau texte du Brexit.

Dans une lettre publiée par le quotidien « Daily Mail », les secrétaires d’Etat chargés de l’Industrie, Richard Harrington, du Numérique, Margot James, et de l’Energie, Claire Perry, ont imploré Mme May à « trouver un moyen pour étendre l’article 50 », du Traité de Lisbonne, qui régit le départ d’un Etat membre de l’Union européenne, si le parlement n’approuve pas l’accord.

Le parlement britannique devrait se prononcer sur l’accord du Brexit, le 12 mars, après avoir rejeté la première version du texte âprement négocié avec Bruxelles, par une majorité écrasante.

En vertu de l’article 50 du traité de Lisbonne, le Royaume-Uni devrait quitter l’UE le 29 mars. Les négociations entre Londres et Bruxelles sur les modalités du Brexit étant presque bloquées, la perspective d’une sortie sans accord s’avère de plus en plus probable.

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