Theresa May quitte la tête du Parti conservateur et passe le Brexit à son successeur

La Première ministre britannique Theresa May quitte vendredi la direction du Parti conservateur au pouvoir, pour ouvrir officiellement la course à sa succession.

« Ce fut l’honneur de ma vie d’être la deuxième femme à occuper le poste de Premier ministre » au Royaume-Uni, avait déclaré Mme May le 24 mai dernier, avant de jeter l’éponge devant le Downing Sreet, exprimant son « profond regret de ne pas avoir été capable de mettre en oeuvre le Brexit« .

Fille d’un vicaire anglican, Theresa May a commencé sa carrière à la Banque centrale d’Angleterre de 1977 à 1983, puis dans le secteur bancaire privé. Elle a poursuivi sa carrière professionnelle jusqu’à son élection comme députée de la circonscription de Maidenhead, sous les couleurs du Parti conservateur, en 1997.

Exerçant différentes responsabilités dans le cabinet fantôme de l’opposition entre 1999 et 2010, elle devient une des figures de proue du Parti conservateur, qu’elle préside de 2002 à 2003.

Lors de la formation du gouvernement Cameron en 2010, Theresa May a été nommée secrétaire d’État à l’Intérieur. À ce poste, elle mène une réforme de la police et adopte des politiques restrictives sur les drogues et l’immigration. Elle a été également nommée ministre des Femmes et des Égalités de 2010 à 2012.

→ Lire aussi : Douze candidats potentiels pour succéder à Theresa May

Après le référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne, lors duquel elle n’a pas d’ailleurs pris position, elle a été désignée chef du Parti conservateur, puis nommée par la Reine Elisabeth II, en tant que Première ministre le 13 juillet 2016.

Le mandat de Mme May, qui a duré presque trois ans, est considéré comme l’un des plus courts de l’histoire des Premiers ministres britanniques depuis la Deuxième Guerre mondiale.

Le successeur de Mme May aura la lourde mission de mettre en oeuvre le Brexit, dans moins de cinq mois (d’ici le 31 octobre). Il devrait détricoter plus de quarante ans de liens avec l’UE, mais aussi de rallier les Britanniques derrière une vision du Brexit susceptible de combler le fossé entre partisans et opposants au retrait de l’Union européenne.

Parmi les treize candidats en lice, le député conservateur Boris Johnson, ancien maire de Londres, ex-ministre des Affaires étrangères et champion des Brexiters, fait figure de favori. Très apprécié par les militants de la base du Parti conservateur, Jonhson suscite en revanche des réactions plus contrastées du côté des Tories.

Avant d’entrer en fonction, le prochain Premier ministre britannique devra être élu leader du Parti conservateur puis nommé officiellement à la tête du gouvernement par la Reine Elizabeth II, d’ici le 20 juillet. Theresa May démissionne officiellement ce vendredi de la tête de son parti, mais restera Première ministre jusqu’à la désignation de son successeur à la tête du parti.

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